• Pour la Communauté des Croqueurs de MotsM'amzelle Jeanne propose un thème pas évident à traiter :

    Par magie, ou en réalité vous avez connu, aimé. Vous avez été le partenaire, le modèle. Vécu dans l’univers d’un homme (ou d’une femme) connu. Du siècle dernier ou de celui d’avant. Il ou elle était, poète, philosophe, écrivain, cinéaste, acteur, peintre, politicien. Vous, vous étiez, sa muse, sa femme, son ami, son médecin, son mécène. Nous serions curieux de connaître les sentiments qui vous unissaient : Amitié, amour, jalousie ou rancoeur ?

    Charles, tu n’es qu’un menteur !

    Que me veux-tu encore François ?

    Tu m’avais promis !

    Promis quoi ?

    De donner mon nom à ton livre !

    Et en quel honneur ?

    C’est quand même moi qui ai récolté ces histoires un peu partout et qui te les ai proposées.

    Impossible !

    Comment ça impossible ?

    Tu n’es qu’un rêve, non en réalité un cauchemar ! Et un cauchemar ne donne pas d’idées.

    Comment oses-tu me traiter de cauchemar ?

    C’est ce que tu es, tu n’arrêtes pas de t’introduire dans ma tête pour me raconter des histoires horrifiantes.

    Ingrat, ces histoires horrifiantes comme tu dis vont t’assurer le succès, maintenant et dans les siècles à venir !

    En attendant elles m’empêchent de dormir et les écrire est le seul moyen que j’ai trouvé de me les sortir de la tête !

    C’est bien ce que je dis, MES histoires, MON livre, donc tu aurais du donner mon nom à notre livre.

    Non franchement, François, tu penses vraiment que ces contes morbides vont avoir du succès dans les siècles à venir, c’est toi qui rêves !

    Non, je ne rêve pas, j’ai le pouvoir de voyager dans le temps et je sais qu’au XXème siècle, d’éminents spécialistes du comportement vont se pencher sur ces récits.

    Et que vont-ils en tirer dis-moi ? En quoi toutes ces monstruosités d’inceste, de meurtres, d’abandon, de sacrifices ou de mort, vont-elles pouvoir les intéresser ?

    Comment veux-tu que je le sache ? En tout cas, c’est un fait avéré, non seulement ça va leur plaire, mais ça va aussi plaire aux enfants.

    Aux enfants ? Mon Dieu ce n’est pas possible !

    Et si ! Je peux aussi te dire que Wilhelm, Jacob, Hans-Christian ne seront pas en reste.

    Qui sont-ils ?

    Des écrivains à naître à qui je dicterai de belles idées lorsque tu ne seras plus !

    Tu m’enterres déjà ? Mais quel frère es-tu donc ?

    Un frère déjà mort et enterré depuis bien longtemps, je me distrais donc comme je peux !

    François, tu es un monstre !

    Peut-être, mais tant pis. Après tout je suis une part de toi, non ?

    Pas la meilleure je te l’assure !

    Tant pis, je m’en accommoderai.

    Qu’il en soit ainsi ! Mais ce recueil s’intitulera, que tu le veuilles ou non « Les Contes de ma mère l’Oye » et pas « Les contes de mon frère François ».

    C’est bien ce que je disais tu es ingrat et méchant.

    Cela suffit, François, sors de ma tête et laisse moi dormir en paix rien qu’une nuit !

    Vous aurez deviné que l’un des protagonistes de ma petite histoire est Charles Perrault. François était son frère jumeau, décédé à l’âge de 6 mois.

     

    Querelle

     

     


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  • Une chanson d'Anne Sylvestre qui date de ... 1986 !!! Prémonitoire vous pensez ? Une chose est sûre on est très loin des Fabulettes.

     


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  • Quid de ce titre bizarre ? Il s'agit d'un amusant petit défi de montage-photo. A partir de la photo suivante Ava de Mon beau Manoir nous demande un "bricolage". Vous pouvez aller voter et admirer ici.

    Donc de ça

     

    Odp 13

     

    J'ai fait ça

    Odp 13


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  • Autour du thème du silence, Asphodèle nous propose de plancher sur les mots suivants : Essentiel, réserve, regard, félicité, observer, musique, minute, nuit, agneau, son, muet, méditation, apaiser, angoissant, justesse, jacaranda, jouer.

     

    Conférence

     

    "Bonjour et bienvenue à cette conférence surprise que vous ne pourrez que juger essentielle à votre culture. Je vous remercie d'ailleurs pour votre présence et j'espère que mon sujet vous fera sortir de votre réserve. Observer un rien de méfiance est d'une parfaite justesse, mais ne vous alarmez pas, je ne vous considère pas comme l'agneau conduit au sacrifice et je tenterai, tant que faire se peut de contenter votre légitime curiosité. Installez-vous donc confortablement.

    Mon propos ne manquera pas de vous apaiser, voire peut-être même de vous plonger dans une méditation profonde, ce qui n'aura rien d'angoissant je vous le garantis. Vous resterez muets tant la musique de mots vous apportera de félicité. Dans le même temps, les images que je vous projetterai sauront jouer avec votre regard. Et lorsque vous sortirez dans la nuit profonde, le son de ma voix continuera à vous accompagner.

    Après ce préambule, ne perdons plus une minute voulez-vous ?

    J'ai le plaisir de vous présenter le Jacaranda : Règne ; Plantae - Sous-règne ; Tracheobionta – Division ; Magnoliophyta – Classe ; Magnoliopsida - Sous-classe ; Asteridae – Ordre ; Scrophulariales – Famille ; Bignoniaceae - Classification APG III Angiospermes, Dicotylédones vraies, Noyau des Dicotylédones vraies, Astéridées,  Lamiidées - Ordre ; Lamiales – Famille ; Bignoniaceae – Tribu ; Jacarandeae".

    Dans l'assistance, c'est la consternation ! Qui osera se lever le premier pour prendre ses jambes à son cou avant de plonger dans une profonde léthargie ?

     

    Conférence

     

     


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  • Pour la Communauté des Croqueurs de motsEnriqueta à la barre nous demande de raconter une histoire en prose (de préférence) qui commence par : “j’ai trouvé dans ma bibliothèque” ou qui finisse par “je ne suis pas bibliothécaire” (ou les deux). Aujourd'hui je ne vais rien inventer, seulement profiter de cette entrée en matière pour vous présenter un de "vieux livres" que j'ai l'occasion de croiser tous les jours au travail. Donc :

    J'ai trouvé dans ma bibliothèque (bon enfin la bibliothèque du travail mais on ne va pas chipoter !) un calepin. Oui un calepin, mais attention pas n'importe quel calepin ! Non, LE CALEPIN, le vrai, l'unique, le premier de son espèce.

    Il répond au charmant petit nom de "Ambrosii Calepini Dictionarium octolingue, in quo latinis dictionibus hebraeae, graecae, gallicae, italicae, germanicae, hispanicae atque anglicae adjectae sunt. Recensuit, defaecavit auxitque multum Johannes Passeratius".

    Bon, là je vous sens un peu perdus, en gros ce titre parfaitement barbare encore que latin signifie grosso modo "Dictionnaire octolingue d'Ambroise Calepin. Dictionnaire en Latin, Hébreu, Grec, Français, Italien, Allemand, Espagnol, Anglais" ce qui fait bien 8 langues.

    Celui que j'ai eu le plaisir de voir passer est un vieux monsieur né en 1609, mais le vrai Calepin est encore plus âgé 1509, excusez du peu.

    Maintenant pour tout dire, je pense que les gens de l'époque avaient de très grandes poches où alors étaient des géants, parce que mon petit calepin, autant le dire mesure 38 centimètres de haut pour 25 de large et 12 d'épaisseur, côté poids, oh dans les 4 ou 5 kilos, bref on est loin de l'ouvrage que l'on peut consulter tranquillement couché dans son lit, sauf si on veut se faire les muscles ou se retrouver écrabouillé par la connaissance.

    Pour en savoir plus sur Ambroise, clic ici.

    Et pour vous prouver que je n'invente rien, voilà un extrait de ce dictionnaire très complet avec tout ce que vous vouliez savoir sur la manière d'écrire le verbe écrire.

    Et bien sûr le petit calepin en question. Non seulement j'ai un travail passionnant au milieu des livres, mais en plus je suis payée pour me muscler !

     

     

     


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