• Rendez-vous hebdomadaire avec Olgayou. Ne sont-ils pas mignons ces deux là à se bécoter sur les bancs publics ^^? Et en plus sans le faire exprès je lui rends hommage puisqu'il y a 33 ans aujourd'hui il partait s'installer sur d'autres bancs.

    Scène de rue - Clin d'oeil à Georges


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  • Reprise des Plumes d'Asphodèle avec les mots : Regard, secret, main, larrons, tiroir, drap, couverture, partager, (se) tramer, connivence, confident, bêtise, proche, rival, neige, empathie, ensemble , amants (au pluriel), nacrer, nomade, noir.

    Attention, aujourd'hui j'ai fait long.

    Ce jour-là je devais me rendre chez des amis. J'avais fait la bêtise de partir sans vérifier la météo. Résultat, profitant de ce moment d'égarement, la neige, de connivence avec la nuit manifestement décidée à être encore plus noire que d'habitude, se mit à tomber drue. Ces deux larrons (enfin larronnes) m'incitèrent à m'arrêter dans ce qu'il est coutume d'appeler un "hôtel de charme". Pour tout dire, bien qu'aveuglée par la poudreuse qui nacrait l'endroit, j'avais un peu l'impression de débarquer dans l'Auberge Rouge chère à Fernandel. N'ayant pas l'intention de rester dans ma voiture au risque d'être transformée en Magnum vanille/fraise géant, j'avalai ma salive, pris mon courage à deux mains et à deux pieds, constatai que bien entendu le réseau ne passait pas et me lançai, vaille que vaille, à l'assaut de ce repaire qui semblait recéler son pesant de secrets.

    Le regard un peu oblique du clone de Françoise Rosay me cueillit au-dessus du comptoir.  Je croisai les doigts en espérant ne pas rencontrer la partie masculine de ce couple d'amants infernaux.

    J'exposai mon cas et lorsque la main de l'aubergiste se dirigea vers le tiroir sous la caisse, je me sentis en totale empathie avec le moine du film. Si elle sortait un couteau, j'étais prête à prendre mes jambes à mon cou.

    Mais elle me présenta une bête clé. Ouf ! Il allait falloir que je mette mon imagination de côté si je ne voulais pas passer ma nuit à faire les cent pas.

    Chambre 13, bien sûr que pouvais-je espérer d'autre ? Avant de m'y risquer, je demandai d'une voix timide s'il me serait possible de grignoter un petit quelque chose, si possible autre chose que de la chair humaine pensai-je in petto ?

    Elle me précéda dans la salle à manger, enfin si l'on peut appeler ainsi un ensemble hétéroclite de tables, chaises, bibelots, bimbeloterie et dinanderie, le tout écrasé par un plafond qui était si proche qu'on aurait dit un plancher. La pièce était tellement sombre que j'eus bien du mal à trouver ma bouche pour y enfourner une curieuse omelette nature un brin élastique, j'avais préféré décliner la proposition d'une omelette aux champignons, allez savoir si une amanite nomade n'aurait pas pu s'y glisser.

    Bref, cette auberge côté ambiance était une digne rivale des romans gothiques du XIXème siècle. Et il me restait encore à découvrir ma chambre. Je m'attendais au pire et je n'allais pas être déçue, car autant le dire il s'en tramait de belles dans la chambre 13.

    Je tournai la clé dans la serrure et me faufilai dans la chambre telle une petite souris entrant par une chatière, et là surprise ! La chambre était toute douillette, très romantique avec un grand lit à baldaquin, une charmante table de nuit, un secrétaire en bois de rose avec sa chaise assortie et un très curieux confident installé près de la fenêtre et drapé d'une couverture écossaise, fenêtre qui s'ouvrait sur une lune trop ronde pour être honnête. N'ayant pas envie de partager mon intimité avec elle, je me hâtai de fermer les épais double-rideaux d'un beau velours moiré. Au vu de la chambre, je m'attendais un peu à tomber sur une salle de bains spartiate avec broc et cuvette en porcelaine, mais non, je restai bouche bée devant la moderne douche à l'italienne.

    Voilà que l'Auberge rouge se transformait en hôtel 4 étoiles, je sentis toute la tension qui s'était accumulée depuis mon arrivée s'évaporer. Une bonne douche et hop au lit entre des draps qui sentaient bon la lavande et sur un matelas juste ferme comme il fallait. Avec un soupir d'aise je fermai la lumière et les yeux.

    Quelque chose me tira de mon sommeil, un coup d'œil à mon réveil de voyage me confirma, comme il fallait s'en douter, qu'il était minuit. Je me pétrifiai, à l'écoute. Qu'est ce qui avait bien pu me réveiller.

    Un rire, un frôlement contre ma jambe. Je poussai un glapissement et j'arrivai à, simultanément, allumer la lumière, sauter hors du lit, chausser mes lunettes et me plaquer contre le mur, enfoncé Speedy Gonzales ! Le cœur battant, je passai la chambre aux rayons X, celle-ci me parut trop innocente pour être honnête.

    A nouveau, un petit rire et, en même temps que mes cheveux, je vis le drap du lit et la couverture du confident se dresser.

    Paf, je me retrouvai sur les fesses, des papillons noirs passaient devant mes yeux, bref, j'étais à moitié tombée dans les pommes.

    Le drap et la couverture s'approchèrent et j'essayai désespérément de me fondre dans le mur, façon passe-muraille. Ils s'abaissèrent à mon niveau, les plis devant mon visage faisaient comme un large sourire. Pas possible ces deux pièces de tissu se payaient ma fiole ! Le courage me revint et je me remis sur pied, les deux compères accompagnèrent mon mouvement.

    "Bonjour" froissa le drap.

    "Bienvenue" chiffonna la couverture.

    "Euh" balbutiai-je.

    "Quelle éloquence" frippèrent-ils avec un bel ensemble.

    Bon, je n'allais pas laisser ces chiffons continuer à se moquer de moi, d'autant qu'ils paraissaient somme toute plutôt amicaux.

    "Bonjour, à qui ai-je l'honneur ?" m'enquis-je aimablement.

    "Dranne" boulocha le drap avec une jolie voix flutée de demoiselle.

    "Joakilt" pelucha la couverture d'un timbre bien mâle.

    "Fantômes itinérants de notre état" ourlèrent-ils d'un seul fil.

    "Fantômes itinérants" m'étonnais-je "je croyais que les fantômes étaient attachés à un lieu."

    "En principe oui" effrangea Joakilt "malheureusement la tenancière de cette gargote nous a arrachés à notre château écossais."

    "Pour tout dire" effilocha Dranne "elle nous a honteusement volés. Nous avons été obligés de la suivre de place en place et nous végétons maintenant ici. Pourriez-vous nous aider à reprendre notre envol en toute discrétion?"

    "Après m'avoir à moitié fait mourir de peur, vous ne manquez pas d'air" m'insurgeai-je.

    "Toutes nos excuses, gente dame" raccommoda Joakilt "mais nous manquons cruellement de distraction."

    "C'est avec plaisir que je vous aiderais, mais vous êtes un peu encombrants, je ne vois pas comment je pourrais vous faire passer en douce devant la patronne."

    Mes deux nouveaux amis se firent ce qui ressemblait un clignement d'œil, bien que ce soit un peu difficile à percevoir au milieu de tous leurs plis.

    "Nous avons une petite idée" tricotèrent-ils à nouveau en chœur.

    J'aurais du me méfier de leur idée car le petit jour me trouva au volant de ma voiture, couverte de neige et grelottante. Bon d'accord Joakilt se lovait sur mes genoux et Dranne s'était muée en écharpe, n'empêche que descendre d'un premier étage accrochée à des drap et couverture noués ce n'était plus de mon âge !

    Et tandis que mes deux nouveaux compagnons riaient du mauvais tour joué à l'aubergiste, je me demandais bien ce que j'allais pouvoir faire d'eux. Wait and see comme on dit en Ecosse !

     Merci à ceux qui sont arrivé jusqu'à la fin de ma petite histoire et si vous vous interrogez sur les prénoms de mes fantômes sachez que Sainte Anne et Saint Joachim sont les saints patrons des couturier(e)s.


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  • C'est Domi qui est à la barre des Croqueurs cette quinzaine. Son thème : “Expliquer à votre sauce l’origine d’une expression connue”

    Voici donc ma toute petite histoire.

    Dans la grande forêt vivait une famille de loups. De beaux loups au pelage noir et vigoureux. Des loups sauvages juste ce qu’il fallait.

    Un beau jour naquit dans la meute un loup un peu particulier. Ce louveteau était d’un beau blanc.

    Inutile de dire que tous le regardèrent avec étonnement. Comme un telle aberration avait-elle pu se produire ?

    Sa mère se serait-elle trop roulée dans la neige, aurait-elle mangé trop de lapins blancs, bu trop d’eau ?

    Devant ce mystère le chef de la meute envoya des émissaires dans tout le pays pour obtenir des renseignements.

    La nouvelle de cette étrange naissance se colporta de proche en proche et ainsi lorsque le louveteau devenu grand s’en alla vivre sa vie, tous ceux qu’il rencontrait le connaissaient déjà. Partout il était salué par un « Bonjour loup blanc, comment va ? »

    Etre connu...


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  • Juste admirer les magnifiques yeux bleus de cette grande dame et se laisser bercer par la nostalgie de cette chanson récitée


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  • Comme promis la deuxième citation de Jazzy et ses photos “le reflet est pour les couleurs ce que l’écho est pour les sons“ Joseph Joubert

    Image citation - Reflet

    Image citation - Reflet

     


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