26 octobre : Première fois que – La première fois que Mademoiselle Isabeau Thé est entrée dans un salon de beauté, elle n'a pas compris pourquoi la vendeuse a refusé de lui vendre les 10 grammes de grains de beauté qu'elle estimait nécessaires à parfaire son physique. Elle est partie furieuse en déplorant le manque de souplesse de la conseillère.

27 octobre : Un moment de vacances – Interrogé par son patron pour son étrange habitude à rester les yeux fermés pendant 10 minutes toutes les heures, Monsieur Bodhisattva Cances, l'informa qu'il suivait une prescription de son ophtalmologue qui lui conseillait de mettre régulièrement ses yeux en vacances pour les reposer.

28 octobre : Rondeurs – La firme Michelin est en plein désarroi, le Bibendum vient d'entamer une cure d'amaigrissement. La société craint pour sa crédibilité s'il parvient à ses fins.

29 octobre : Douleurs – Pour soulager les douleurs fantômes des amputés, un médium propose des séances de spiritisme permettant aux patients de se mettre en relation avec les parties supprimées pour les inciter à passer définitivement dans la lumière et à attendre patiemment l'arrivée future du reste du corps.

23 octobre : A la poubelle – J'ai retrouvé ma minette à la poubelle, mon extra-terrestre en avait assez d'être pris pour un arbre à chat. J'ai dû lui expliquer un certain nombre de choses, Thalis lui a également fait comprendre de manière piquante son mécontentement. Pas de doute la cohabitation n'est pas aisée.

24 octobre : Sens interdit – Pour éviter tout problème entre ma minette et mon extra-terrestre, j'ai voulu instaurer des sens interdits dans la maison. Problème, ni l'un, ni l'autre n'ont compris ce concept. J'ai décidé de les laisser se débrouiller.

25 octobre : Parti – Ce matin au lever ma minette arborait un sourire digne du chat du Cheshire, il semblerait que notre extra-terrestre soit parti. J'espère qu'il n'a pas gardé un trop mauvais souvenir de son passage chez moi. Une chose est sûre, il est certainement convaincu que les chats sont la race supérieure sur terre.

Nouvelle moisson de mots pour les Plumes de notre amie Asphodèle qui avait été contrainte de nous abandonner, mais la voici de retour bon pied, bon œil, avec cette série de mots à caser : Frissonner, vide, humeur, plume, embellir, enfin, sommeil, drogué, impasse, poésie, torture, plénitude, trop-plein, youpi, énergie, absence, temps, dénuement, bol, idée, déchirement, bus, besoin, rationner,  abandonné.

Petite plume trop secouée par le vol de l'oiseau était tombée dans le vide, pleine de sommeil elle n'avait pas eu le temps de mieux s'accrocher. Elle s'était sentie abandonnée la pauvrette et son humeur s'en était ressentie. Après un bref moment d'absence durant lequel elle tenta de se faire à l'idée qu'elle était désormais séparée de ses sœurs, elle se dit qu'elle n'était pas la première, ni la dernière, à laquelle un tel déchirement était imposé, il allait lui falloir faire face à ce brusque dénuement, comme le drogué en cure de désintox se retrouve brutalement rationné. D'un naturel optimiste et pleine de détermination, elle refusa de baisser les barbules.

Bon, enfin, il fallait se reprendre et vérifier où elle risquait d'atterrir, elle n'avait pas l'intention de terminer dans un vieux bol ébréché au fin fond d'une impasse sordide, après avoir vécu sur le dos d'un oiseau, cela manquerait singulièrement de poésie, et ce serait une vraie torture que de voir sa blancheur ternie.

Passait par là un petit vent nouveau-né qui ressentait le besoin de se faire des amis. Il était rempli d'un trop-plein d'énergie qui le faisait frissonner d'anticipation à l'idée de surfer au milieu des nuages. Il croisa la petite plume, très étonné par la taille de ce qu'il pensait être un minuscule nuage, il arrêta de souffler le temps d'examiner cette drôle de chose blanche.

La petite plume, entraînée par l'appel d'air d'un bus qui passait par là, tourneboulait sans pouvoir s'arrêter, elle avait la tête qui tournait et n'était pas loin des larmes.

Le petit vent, n'écoutant que son bon coeur s'interposa et souleva la petite plume. Il lui siffla doucement à l'oreille des compliments sur la beauté de sa robe et voulu savoir quand elle allait pleuvoir, n'ayant pas envie de la perdre trop vite. La petite plume, ravie de cette rencontre qui embellissait son triste sort se hâta de le rassurer, elle n'allait pas disparaître de sitôt.

Youpi, pensa le petit vent, j'ai trouvé une amie.

Et depuis, leur rencontre, le vent et la plume vivent dans le ciel,  profitant de la plénitude de la liberté qui leur est offerte d'aller où bon leur semble.

18 octobre : L'ombre de – Vous ne verrez que son ombre, cet extra-terrestre que j'ai croisé a préféré conserver une minimum d'anonymat (encore qu'avec une tête au carré) pas facile de passer inaperçu.

19 octobre : Besoin d'un objet essentiel – Mon extra-terrestre d'hier m'a très gentiment demandé si je pouvais lui passer un casque, objet qu'il jugeait essentiel, pour arrondir un peu les angles de son crâne. Hélas mon casque de protection pour le roller n'était pas assez grand.

20 octobre : Attention particulière à faire – Mon extra-terrestre semble décidé à squatter encore un peu chez moi, il n'est pas trop à l'aise dehors. Problème, il lui faut faire très attention en passant sous les portes qui ne sont manifestement pas adaptées aux personnes mesurant 2 mètres 50.

21 octobre : Attention particulière à ne pas faire – Il serait bien que mon extra-terrestre arrête de rester planté au milieu du salon sans bouger. Ma minette le prend pour un nouvel arbre à chat et elle essaye de l'escalader, problème elle sort ses griffes pour se faciliter la tâche et c'est une attention dont notre ami d'ailleurs se passerait bien.

22 octobre : Il me faudrait un mot pour désigner – Tout ce qui se passe actuellement en France et à l'étranger. Le mot remis au goût du jour par un certain Général me paraît parfait "Chienlit". Mon extra-terrestre ne comprend pas pourquoi je parle de chien alors que j'ai un chat et ce que ce présumé chien ferait dans mon lit. Il me suggère donc d'employer le mot chatlit (châlit). Plutôt que de me lancer dans des explications difficiles, j'ai préféré lui dire de ne pas se mettre la rate au court-bouillon à ce sujet. Il n'a pas compris non plus n'ayant pas de rate et n'ayant jamais cuisiné de court-bouillon. La cohabitation est parfois difficile.

16 octobre : Comme un gosse – Petit retour dans le réel. Une collègue a amené une boite de bonbons Haribo ! Trop bon de tomber dans le régressif, de mâchouiller des stroumphs, des bouteilles de coca, des tétines. Ca n'a pas beaucoup de goût, c'est sûrement bourré de tout un tas de cochonneries, mais qu'est ce que c'est bon. En attente une sucette Chupa Chups à la cerise, ce sera pour un autre jour, faut pas abuser des bonnes choses.

17 octobre : De l'argent – Alors au début j'ai pensé à Manitas de Plata, mais non franchement ce n'est pas trop ma "came", je reste donc dans le régressif avec "Money, money, money" d'Abba et "Comment cuisiner l'argent" de Francis Blanche