• 366 réels - 52 du 8 au 11 juin

    08 juin : Je n'ai rien dit quand – J'ai été coincée dans un embouteillage causé par des travaux inachevés en plein milieu d'une voie très passante et à l'heure de pointe (sinon ça n'aurait pas été rigolo). En fait, je n'ai rien dit surtout parce que je me suis bien amusée à observer la dame coincée derrière moi qui, elle, râlait tout ce qu'elle savait et tapait sur son volant qui ne lui avait rien fait le pauvre ! Keep cool !

    09 juin : Une petite lumière – Juste un extrait d'un de mes vieux livres, un mélange surprenant de leçons de botanique données sous forme de lettres mêlant descriptions savantes et poésies

    "La nature, au milieu des bosquets solitaires,

    Dévoile à ses amants ses sublimes mystères,

    Elle étale à leurs yeux, sur un tapis de fleurs,

    Du prisme de Newton les plus riches couleurs,

    Embellit des rayons d'une vive lumière

    Un humble vermisseau courant sous la bruyère,

    Ou, rendant à Phébus ses feux éblouissants,

    Transforme la rosée en or et diamants."

    Juste deux petites choses, la petite lumière s'est transformée en vive lumière, vous voudrez bien m'en excuser et j'avoue qu'un vermisseau qui coure c'est un peu bizarre, mais en même temps il s'agit de botanique, pas de zoologie, nous pardonnerons donc cette licence poétique à l'auteur.

    "Lettres à Julie sur la botanique et la physiologie végétale" Delphine Philippe-Lemaître - 1829

    10 juin : D'aujourd'hui, j'oublierai certainement demain que – Je ne peux pas lister ce que j'oublierai demain parce que si je le fais, je ne l'oublierai pas demain donc cette consigne n'aurait pas lieu d'être aujourd'hui. Logique non ?

    11 juin : Si je portais des lunettes roses j'écrirais – Que tout va bien dans le meilleur des mondes, mais comme je suis, à défaut d'une pessimiste pure et dure, une fataliste convaincue, je préfère encore emprunter quelques mots à un de mes chers anciens auteurs, ce passage qui fait partie de ma catégorie personnelle de livres que j'ai intitulée les "on vous l'a déjà dit".

    "C'est pitié que de voir un grand et beau pays comme la France, se débattre, près de succomber, sous l'étreinte mortelle d'une démocratie égarée, ingrate et violente qui l'épuise, sous les fautes multipliées et impardonnables des hommes d'ordre, qui, au lieu de s'unir étroitement, se divisent sans cesse sur des questions de personnes et nous précipitent vers une ruine anticipée. Triste spectacle pour tout cœur français ! "Périsse plutôt la France que notre opinion" disent les partis chaque jour et sur tous les tons."

    André Réloi – "Qui vive" - 1850


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  • Commentaires

    1
    PATSY
    Samedi 13 Juin 2015 à 10:58
    PATSY

    Ahhh, les embouteillages !!! J'en ai eu ma dose du côté de La Défense quand je me suis perdue avec mon Papa qui a un merveilleux sens de l'orientation  et je suis restée très calme si, si, si yes

    Voir un vermisseau courir sous la bruyère, quel charmant spectacle....

    1850/2015 même combat !!!

    2
    Samedi 13 Juin 2015 à 15:28

    Je ne dirai rien concernant le sens de l'orientation, c'est un sixième sens qui me manque cruellement aussi. J'aimerai aussi beaucoup voir le vermisseau galoper, mais peut-être à cette époque avait-il des pattes ! Et je peux te dire que 1850 c'est encore très récent, en fait c'est depuis la décadence de l'empire romain que c'est comme ça ! 2000 ans et on a toujours pas compris !!!

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