Un peu lassée du réel de Monsieur Queneau, j'ai choisi l'option de me tourner vers Félix Fénéon et ses Nouvelles en trois lignes, histoire de varier les plaisirs. D'ailleurs Valentyne, elle, les a changé en lettres.

28 août : Succession de bruits – Dans le cadre de la succession, suite au décès de leur père Monsieur Antti Bruit, ses filles Mesdemoiselles Jayanti, Kanti, Shanti  et ses fils Messieurs Innokenti, Pentti, Lavrenti, ont fait une demande pour changer de nom de famille. Innokenti, l'ainé, porte-parole de la fratrie a déclaré, suite au refus de leur mère "C'est beaucoup de bruit pour rien". (ndlr ces prénoms existent vraiment)

29 août : Un geste qui veut dire – Don Diégo de la Vega, interrogé sur le choix de son pseudonyme "Zorro" a déclaré qu'il avait privilégié la traduction espagnole du mot "Renard" car le geste requis pour dessiner un Z à l'épée était plus fluide que celui qu'aurait nécessité l'écriture de la lettre R ou pire de la lettre F.

30 août : Les toilettes – Un apprenti cambrioleur s'était enfermé dans les toilettes d'une banque pour perpétrer son forfait pendant la nuit. Hélas pour lui, la poignée de la porte lui est restée dans la main. Actuellement en prison, il a déclaré vouloir suivre une formation de serrurier "pour le cas où" a-t-il précisé.

31 août : Le territoire de – On nous signale que le Muséum d'Histoire naturelle est envahi par les monstres chassés des cartes anciennes, ils réclament que leur territoire leur soit rendu. Les animaux de la grande galerie de l'évolution sont solidaires de cette manifestation et se déclarent prêts à les accompagner pour occuper un autre temple antique, à savoir le Sénat, si leurs revendications ne sont pas acceptées, ils ne seraient pas contre déboulonner ces dinosaures si besoin était.

23 août : Chaussures – Juste mis mes baskets pour ma promenade. Un tri drastique a été fait en début de vacances donc ce n'est pas une nouvelle fraîche.

24 août : Un trou – Des trous dans tous les coins, la ville profite des vacances pour s'occuper de la voirie, maintenant est-ce que ça va être terminé pour la rentrée, ça, c'est une autre paire de manches.

25 août : Essayé de – Répondre au défi du jour ? Pas concluant !

26 août : Demi-vérité – Pas une demie, mais une vérité complète, j'ai du mal en ce moment trouver l'inspiration pour les 366, je me demande si de petits arrangements ne seraient pas à envisager, un peu comme le fait Valentyne. Une moitié de l'année à coller (enfin plus ou moins) à la réalité et une moitié à se permettre quelques libertés. Je vais essayer de creuser ce trou (et hop le 24 et le 25 août se trouvent complétés)

27 août : Ce petit coin de nature – Tout petit coin que je peux voir de mon bureau et aujourd'hui, il est particulièrement humide. Pluie modérée qu'ils disent sur Orange, tu parles, heureusement que j'avais prévu des chaussures de rechange (tiens et voilà que le 23 août se trouve complété lui aussi).

18 août : Cinq mots essentiels – Amitié parce que mes amies le valent bien et que je sais que je peux compter sur elles et elles sur moi. Curiosité, attention bien placée, parce que sans curiosité plus d'envie et plus de vie. Respect uniquement s'il est réciproque et si on ne vient pas empiéter sur ma liberté. Pessimisme et humour, ça vous paraît antinomique, point du tout, le pessimiste n'est jamais déçu, il peut même être agréablement surpris et de l'humour il en faut justement pour accepter un minimum de pessimisme de bon aloi.

19 août : En gros – Mercredi tranquille à la maison, donc en gros, mis à part mes longueurs à la piscine, je n'ai rien fait, c'est trop bon !!!

20 août : Au téléphone – Je ne suis pas une adepte forcenée du téléphone, pas de smartphone, un vieux portable qui ne me sert que de répondeur, inutile de dire que lorsque les commerciaux SFR m'appellent pour démarchage ils doivent avoir l'impression d'être transportés dans la quatrième dimension. Bref en tout et pour tout aujourd'hui, un seul coup de fil de confirmation de rendez-vous passé à l'artisan bûcheron qui doit passer demain m'élaguer quelques arbres.

21 août : On conserve – Un peu d'élagage a drôlement fait du bien à mes haies, pour le moment j'en conserve une bonne hauteur, mais c'est comme avec les cheveux longs, on coupe petit à petit. Du côté de mes chênes, lorsque l'automne les aura déplumés, il est probablement que je devrai les faire rafraîchir aussi, il faut dire que lorsque le vent souffle, je m'inquiète un peu pour ma toiture.

22 août : J'évite – Fait chaud, donc j'évite de m'agiter, c'est très bien la chaleur, excellent alibi pour ne rien faire en toute sérénité, se reporter d'ailleurs au 19 août.

13 août : La dernière fois que – Tordue cette consigne ! Comment peut-on savoir que c'est la dernière fois que l'on fait ou dit quelque chose ? Sur le moment, certes c'est la dernière fois, mais en réalité rien n'empêche que ce soit à nouveau la dernière fois, la fois suivante, donc cette dernière fois n'est peut-être pas la dernière. Je sais, ce n'est pas la première fois (et donc sûrement pas la dernière non plus) que j'ai recours à ce procédé cartésien complètement biaisé pour contourner les chausse-trappes de Monsieur Queneau, mais faut être logique quand même !

14 août : Le fruit de – Le fruit d'un dur moment fait de ruse, d'hypocrisie, de stress, de contrainte physique, de mauvaise conscience ! Bref, aujourd'hui était LE jour de l'embastillement, LE jour de la trahison de la deux pattes vis-à-vis de sa quatre pattes. LE jour où Mademoiselle Thalis s'est retrouvée face à face avec L'HOMME EN VIOLET (ben oui chez moi le vétérinaire à une blouse violette, ni bleue, ni verte). Ouf, tranquilles pour un an, ma Miss est en pleine forme et bon après une demi-heure de bouderie je suis à nouveau rentrée en grâce (bon faut dire que quelques croquettes de réconciliation ça aide).

15 août : On pourrait presque toucher – N'ayant pas l'intention de m'escagasser le dos en me mettant sur la pointe des pieds ou de me le prendre sur le coin du museau en le touchant presque, j'ai préféré grimper sur une chaise pour arriver à attraper un livre tout en haut de la bibliothèque. Je me connais je peux être très malagauche quand je veux.

16 août : Comme si vous l'aviez vécu avec quelqu'un d'autre, mais qui – Dans la mesure où il m'arrive très souvent de me dédoubler pour me parler à moi-même, je peux vivre toutes les péripéties de ma vie entre moi et moi sans problème. Bizarre, vous avez dit bizarre ? Non, non, j'assume mon léger côté schizophrène (mais je vous rassure je n'entends pas encore de voix).

17 août : L'ordinateur – Dans le cadre de mon travail je viens d'apprendre que l'on pouvait "moissonner" les informations pour les mettre dans des "entrepôts", l'informatique devient bucolique. Ceci étant faut quand même un bon lexique pour comprendre tous les sigles qui gravitent autour de ce champ de données : OAI, PMH et autre dublincore !