• Lumineux voyons !

    Je continue avec les défis d'Olivia et d'Asphodèle. Cette semaine les mots sont : Lumière – éclairage – clarté – lampadaire – attente – rendez-vous – quand – bientôt – demain – jour – nuit – aube – début et l'on peut ajouter la consigne : le lieu de l’action doit être au bord d’un lac. Voilà ma production.

    La lumière était bien belle ce matin là sur le lac. Le cygne de Lamartine brassait l'eau de ses larges palmes. L'aube dessinait de ses doigts agiles une clarté de premier jour du monde. Et …

    Lectrice, lecteur, je vous entends soupirer "Et voilà, elle va nous raconter un rendez-vous, l'attente d'un jeune homme, tout tremblant d'anticipation, qui patiente depuis le début du jour sous l'éclairage mourant d'un lampadaire. Il est là ses bonbons à la main, se disant que bientôt la fille de ses rêves arrivera, le sortant de la nuit de sa solitude pour l'entraîner joyeux et caracolant vers un demain qui gazouille. Oui, quand elle arrivera, le bonheur frappera à sa porte."

     Donc je reprends. L'aube dessinait de ses doigts agiles une clarté de premier jour du monde. Et …

     Et …

    Et voilà, puisque vous avez déjà tout imaginé vous-même, je ne vois pas pourquoi je devrais me casser la tête à écrire une histoire. Tant pis pour vous, la prochaine fois vous ferez preuve de patience !


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  • Bon pour renouer un peu avec la blogosphère, je me suis amusée avec le défi d'Asphodèle et ses 26 mots (en gras) à caser dans un texte.

    Avec la plus grande délicatesse, Monsieur Dromadaire, un gaillard débrouillard enduisait son dentier d'une bonne couche de dentifrice, il fallait que celui-ci distille une blancheur étincelante. Mademoiselle Diplodocus, une charmante personne pleine de douceur toujours enveloppée d'un nuage de dentelles lui avait réservé plusieurs danses lors du prochain bal qui devait se donner à l'hôtel de luxe "le doryphore doré". Dans le cœur de Monsieur Dromadaire régnait le plus grand désordre. Il désirait tant Mademoiselle Diplodocus, n'aspirant qu'à une chose, que leurs deux êtres ne fassent plus qu'un, que leurs existences se décalquent l'une sur l'autre, telle l'image sur le papier. Pour cela il était désormais prêt à faire fi du dédain de certaines personnes de la soi-disant bonne société qui, jugeant de manière bien drastique que Mademoiselle Diplodocus courait une grave danger à se commettre avec un drôle de son espèce, aurait bien aimé que le désordre engendré par cette histoire d'amour s'achève par le départ du trublion vers une contrée lointaine où il aurait pu se perdre au milieu des déballages des souks ou dans le dédale des grandes forêts équatoriales. Oui, cela aurait été pour cette société sur le déclin, un véritable don, permettant de préserver la candeur de la tendre Mademoiselle Diplodocus. Mais pour le moment, toutes ces manœuvres souterraines n'avaient aucune prise sur cet amour naissant, rutilant comme le disque du soleil levant. Monsieur Dromadaire arrima soigneusement sa prothèse dentaire, se regarda dans le miroir, se fit un grand sourire, lissa sa redingote sur sa bosse, se coiffa de son haut de forme et d'un pas assuré et chaloupé sortit dans la lumière déclinante et romantique de cette belle fin de journée, pour rejoindre sa si délicieusement verte fiancée. 

     

     


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  • Hier c'était Atelier d'écriture. Nous avons choisi un objet et il a fallu inventer une histoire à partir de cette consigne : "Cet objet qui appartenait à un(e) inconnu(e) était celui auquel il (elle) tenait le plus au monde. Expliquez pour quelles raisons ?"

     

    Voilà l'objet. Il s'agit d'un porte-bonheur chinois qui représente la partie basse d'un instrument de musique à cordes appelé Pipa

    http://i77.servimg.com/u/f77/09/02/08/06/img_2910.jpg

    Et voilà mon texte. Il y a quelques incohérences, mais le temps d'écriture était limité.

    J'avais trouvé ce drôle de petit gris-gris dans le grenier. Il était soigneusement rangé dans une belle boite en bois de santal. D'où pouvait-il bien venir et à qui avait-il appartenu ? Je le descendis et le montrai à ma grand-mère.

    "Dis grand-mère, d'où vient-il ce drôle de bidule ?" lui demandais-je en lui tendant le petit objet.

    "Drôle de bidule, drôle de bidule, voilà bien les façons de parler impertinentes des jeunes !" rouspéta-t-elle avec un sourire.

    "Grand pardon digne aïeule" rétorquais-je "pouvez-vous me dire quels cheminements ont amené cet objet plein d'intérêt entre nos murs ?"

    Ma grand-mère se mit à rire "Je n'en sais fichtrement rien ma chérie."

    Et flûte, je restai avec ma curiosité éveillée et commençait à rêvasser à l'histoire du bidule.

    Lorsque je montai me coucher, je le posai sur la table de nuit et je m'endormis.

    Un bruit me réveilla. J'ouvris les yeux et sursautai. Devant moi se tenait une belle jeune femme aux cheveux de jais et à la peau d'ivoire ancien. Son regard de nuit voleta jusqu'au mien.

    "Tu voulais savoir ce qu'était cet objet. J'y tiens beaucoup sais-tu."

    La première peur envolée, la curiosité refit vite surface.

    "Pourquoi y tenez-vous ?"

    "Tiens-tu vraiment à le savoir ?"

    "Bien sûr."

    "J'ai aimé un homme plus que tout. Je croyais qu'il m'aimait aussi. Un jour, il partit, emmenant mon coeur avec lui mais oubliant un certain objet derrière lui."

    "C'est bien triste et je suppose qu'il s'agit de ce porte-bonheur."

    "En effet."

    "Il est donc revenu le chercher et a réalisé qu'il vous aimait. C'est pour cela que vous y tenez."

    La jeune femme éclata d'un rire glaçant.

    "Non, dans ce porte-bonheur j'ai emprisonné son âme. Il restera avec moi à jamais. Comprends-tu pourquoi j'y tiens tant ?"

    Elle disparut. Sans plus réfléchir, je pris l'objet et me dépêchai de le cacher à nouveau dans le grenier. Peut-être aurais-je mieux fait de le détruire. Certaines nuits il me semble entendre des gémissements.


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  • Mercredi soir c'était Atelier d'écriture avec un petit échauffement avec des mots imposés : anniversaire - glacial - froid - saint nicolas - bleu canard - étouffant - chiffre - foire

    "Très bon anniversaire" lança le Père Noël d'un ton glacial. Il faut bien reconnaître que ce voeu prononcé d'un tel ton jeta un froid dans l'assemblée.

    Saint-Nicolas vira au bleu canard étouffé par l'indignation.

    Ce fichu blanc bec qui avait, quoi 100, 150 ans se permettait d'être jaloux de lui ! Il oubliait un peu vite que ça faisait un moment qu'il s'occupait des enfants lui, dans les quoi, 1000 ans ? Enfin un chiffre comme ça. Alors l'autre zigoto pouvait bien lui battre froid, il s'en moquait complètement, il n'était pas obligé de venir faire la foire avec lui et ses copains les autres saints, non mais oh, qu'il aille donc boire du coca et qu'il les laisse s'enfiler quelques bonnes pintes de bière en toute tranquillité !

    http://s32.dawandastatic.com/Product/14667/14667153/big/1291147668-421.jpg


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  • Composer un poème ou un texte avec au choix, les propositions suivantes :

    J'aime / je n'aime pas

    ou

    Oui à / non à

    ou

    Hier / aujourd'hui / demain

     

    Comme je devais être en forme ce soir là, j'ai tout utilisé.

    J'aime le rouge, mais je n'aime pas les tomates.

    Je sais c'est bizarre de ne pas aimer les tomates.

    Ceci dit je dis oui à la tomate cuite, à la sauce tomate, mais non aux tomates crues, pouah, beurk.

    Hier c'était déjà comme ça, pour tout vous avouer une tante avait essayé de me forcer à en manger lorsque j'étais enfant, dommage pour son tapis haute laine ! Il a eu du mal à s'en remettre et elle aussi.

    Aujourd'hui, parfois je me force à en avaler pour ne pas décevoir mes hôtes, mais je le fais en apnée et en faisant passer le tout à grand renfort d'eau ou de vin c'est selon et de pain.http://www.drole.ch/files/rouge_tomate.jpg

    Et demain me direz-vous, demain je serai avec délectation une vieille dame indigne et je refuserai tout net d'ouvrir la bouche pour avaler un de ces fruits et s'il le faut j'enlèverai même mon dentier.

    Mais je peux aussi dire oui aux épinards et non aux tripes à la mode de Caen ou d'ailleurs.

     


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