• Venez avec moi découvrir Candice * qui joue dans la Cour de Récré de Jill Bill.

    Mademoiselle Agathe la maîtresse d’école est très intriguée.

    Depuis quelques temps, il se passe des choses bizarres dans son école. Il y a des bruits étranges. Des choses disparaissent ou sont bougées.

    Tant qu’il y avait du monde à l’école, elle ne s’en était pas vraiment rendu compte, mais en ce moment ce sont les vacances scolaires et l’école est déserte.

    Chapimou le chat et Prosper le ballon sont partis rejoindre une famille d’accueil en attendant la rentrée. Raoul le petit rat blanc doit sûrement être aussi invité quelque part parce que cela fait quelques temps qu’elle ne l’a pas vu.

    Donc, maintenant que Mademoiselle Agathe n’a plus à se préoccuper de préparer les leçons ou de corriger les devoirs, elle se rend mieux compte que quelque chose ne tourne pas vraiment rond.

    Curieux comme vous êtes vous voulez quelques exemples bien sûr.

    Eh bien voilà, elle a constaté que ses morceaux de craie blanche disparaissent (oui dans l’école de Bigorbourg l’institutrice écrit encore avec de la craie sur un tableau noir !) ou elle les retrouve réduits en poussière.

    Les tubes de peinture noire et blanche sont débouchés ou plein de petits trous qui laissent échapper leur contenu.

    Le paquet de farine qui sert à faire de la pâte à sel est ouvert.

    Le sable noir qui est utilisé pour réaliser des dessins est tout éparpillé.

    Bref, pas de doute, il se passe quelque chose, mais quoi ?

    Mademoiselle Agathe décide de mener l’enquête.

    Alors, elle rôde dans l’école, tend l’oreille, surprend des petits bruits de cavalcade, des grattements, mais le temps qu’elle arrive, plus rien, si ce n’est des traces de craie, de farine, de sable ou de peinture.

    Bref, ce remue-ménage commence à l’agacer un peu.

    Elle décide donc de tendre une embuscade aux intrus qui se croient chez eux dans son école.

    Elle se rend dans sa classe et comme manifestement ses visiteurs font une fixation sur le noir et le blanc, dispose bien en vue sur son bureau deux grandes caisses de bois peintes avec ces couleurs.

    Ensuite, elle fait semblant de partir et revient, en catimini, se cacher dans un coin de la pièce.

    Un bon moment passe et voilà, que des petits trottinements se font entendre.

    Des grattements indiquent que quelque chose est en train d’escalader les boites.

    Et tout à coup des piaillements d’indignation retentissent parce que non seulement les pièges sont vides, mais en plus, Mademoiselle Agathe en a savonné l’intérieur pour être bien sûr que ses visiteurs ne puissent pas en sortir.

    Satisfaite d’elle, elle s’approche et se penche sur ses pièges.

    Et là surprise, dans la boite noire elle voit Raoul le petit rat blanc qui trépigne de dépit. Il est dans un bien piteux état, plein de taches de peinture noire, le poil hérissé par le sable.

    Et dans la boite blanche qu’y-a-t-il ? Ce qui pourrait être une ravissante demoiselle rate si sa fourrure noire n’était pas maculée de farine et de craie.

    Mademoiselle Agathe éclate de rire. Elle a compris ! Raoul, le petit rat blanc aux beaux yeux bleus est tombé amoureux qu’une charmante demoiselle noire aux yeux d’émeraude qui manifestement ressent les mêmes sentiments.

    Mais trop timides l’un et l’autre pour oser se présenter avec sa couleur d’origine, ils ont chacun de leur côté essayé de changer leur apparence pour mieux plaire.

    Mademoiselle Agathe attrape un petit animal dans chaque main, direction le lavabo pour un bon bain.

    Une fois, les deux amoureux séchés et peignés, Mademoiselle Agathe les installe devant un festin de fromages pour qu’ils fassent vraiment connaissance.

    « Je m’appelle Raoul » couine timidement notre petit ami poilu

    « Et moi Candice » répond la nouvelle venue.http://www.potomitan.info/photo/rat.jpg

    Mademoiselle Agathe les observe un moment puis voyant que la conversation semble bien lancée, elle s’éloigne à pas de loup.

    Nul doute que ses élèves seront bien étonnés de découvrir une mascotte de plus à la rentrée.

     

    * Ce prénom signifiant "Blanc éclatant", Candice ne pouvait donc qu'être noire !


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  • Bien reprenons !

    Le lendemain, au point du jour, voilà notre exorciste qui débarque avec tout son attirail. Il se prépare à lancer l’attaque.

    Mais voilà que … Attention il va falloir suivre !!!

    Les 3 G se mettent à sonner l’alarme et Igor de coq du clocher s’égosille à qui mieux mieux.

    Aussitôt Landry le vent, Marius l’éclair et Sabine le nuage, entrent en action, pendant que Landry hurle aux oreilles de Marcellin (appelons le par son nom), Marius lui envoie des décharges d’électricité dans les fesses et Sabine l’arrose copieusement.

    Profitant du désarroi de « l’ennemi » Eulalie la petite lutine, reine des maladroits, s’arrange pour qu’il se prenne les pieds dans son matériel.

    Ces premiers attaquants sont vivement encouragés par Félicité l’ange gardienne et son amie Prudence la fantômette farceuse. Perchées sur une gargouille elles encouragent leurs amis.

    Titubant, Marcellin s’éloigne de sa quincaillerie, aussitôt Casimir le chien de Monsieur Lazare, Belle Aggie et Paterne les chats du presbytère se mettent à courir entre ses pieds et le font trébucher.

    Assourdi, trempé, piqué et harcelé de toutes parts, Marcellin tente une échappée.

    Illico, Placide l’escargot survolté et Nestor la tortue se lancent à sa poursuite.

    Thècle, grimpée sur Herbert son balai, passe en rase motte et lâche les bombes à eau préparées par Olive l’ondine.

    De plus en plus trempé, faisant floc-floc dans ses godillots, Marcellin file tête baissée. Bien mal lui en prend, le voilà qui entre en collision avec Vencelas, l’âne peintre, qui l’expédie d’une ruade bien placée à l’autre bout de la rue.

    Marcellin pense trouver son salut dans la forêt toute proche, il se rue sous le couvert des arbres, mais vous pensez bien que Pacôme le loup et Olympe la chouette l’attendent au tournant. Habitués à la chasse, ils s’arrangent pour le lancer dans LA direction prévue par l’assemblée des Bigorbourgeois lors de la réunion extraordinaire de la veille.

    Pour être sûr qu’il aille bien là où il faut, Anicet le diablotin, accompagné d’Anicet et de Wenefride les lutins, grimpés sur le dos de Jo Za et Fa, les chauves-souris qui constituent avec Thècle l’armée de l’air Bigorbourgeoise, lui passent au ras des oreilles pour l’entraîner de plus en plus profondément dans la forêt, laquelle forêt retentit des cris de tous les membres du petit peuple bien décidés à défendre leur petit paradis.

    Bref, complètement déboussolé, Marcellin finit par emboutir de plein fouet Irenée le chêne roi de la forêt. KO pour le compte, il s’écroule au pied de l’arbre majestueux.

    Sans perdre un instant, Irénée commence à s’introduire dans sa tête, aidé par Amédée l’inventeur de rêves et de Pétrus le farfadet qui devine les faiblesses des vilains, il passe au crible ce qui a bien pu pousser Marcellin à passer du « côté obscur » de la force. Ensuite dans ses rêves, ils l’aident à régler ses problèmes et le laisse se reposer.

    A son réveil, Marcellin est entouré d’un certain nombre d’habitants de Bigorbourg, dont Monsieur Lazare le médecin qui lui tend une gélule de paracétamol histoire de l’aider à dissiper son mal de tête.

    Le père Paterne lui sourit aimablement et l’interroge.

    « Comment allez-vous mon cher ami ? »

    « Bien, très bien même, il y avait longtemps que je ne m’étais pas senti aussi léger »

    « Eh oui, comme vous pouvez le constater, nul besoin d’exorciser les démons dans notre petit bourg »

    « Vous avez parfaitement raison, je ne sais pas ce qui m’a pris. Je vous adresse toutes mes excuses pour le dérangement »

    Marcellin se lève, un sourire vaguement niais sur les lèvres et s’éloigne.http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/37/Fromagerie.jpg

    Mais vous vous doutez bien qu’une fois qu’on a goûté à Bigorbourg, on a un peu de mal à s’en passer. Et à quelques temps de là, Marcellin est de retour, épaulé par les Marguerite (la grand-mère de Pernelle la petite fermière et sa vache), il ouvre une charmante petite boutique dans laquelle il se fait un plaisir de proposer les 365 fromages que compte notre beau pays.

    Pour information, je vous rappelle ma page récapitulative dans la colonne à votre droite, juste histoire de vous y retrouver dans mon petit monde.


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  • Prénom tout frais débarqué dans la Cour de Récré de Jill Bill.

    Le Père Paterne est bien embêté.

    Il était tranquillement en train de déguster le délicieux petit déjeuner confectionné par Pélagie, lorsque le carillon de l’entrée a retenti de manière péremptoire.

    Fait extraordinaire, l’intrus a réussi à passer le barrage de Pélagie et Dieu sait que lorsqu’il s’agit de la tranquillité du Père Paterne (et de la dégustation de son petit déjeuner) Pélagie est intraitable.

    Voilà donc le pauvre Père Paterne face à un énergumène qui menace de mettre en péril non seulement sa digestion, mais aussi Bigorbourg.

    Oui, chers amis, Bigorbourg est menacé ! Car devant le Père Paterne, voilà que se dresse un exorciste * !

    Vous avez bien lu : un exorciste ! C’est un bonhomme entre deux âges, encore qu’on ne sache pas trop de quels âges il s’agit, les cheveux en bataille d’une couleur indéterminée comme ses yeux, ni gros, ni maigre, ni grand, ni petit, bref standard, si ce n’était cette fièvre que l’on peut lire dans son regard !

    Le père Paterne en est tout tremblant et Pélagie coite (et là il faut vraiment le faire !).

    « Il y a des démons dans votre village maudit » crie-t-il en s’agitant comme si le diable en personne lui piquait les fesses avec sa fourche. « Je vais les éradiquer, allez hop tout ce vilain monde retour en enfer, et du balai les fantômes et les sorcières ! »

    Le père Paterne essaye à plusieurs reprises de couper la parole à son hôte indésirable, mais rien à faire. Pas moyen d’expliquer la magie de ce petit bourg à cet agité du bocal. C’est bien simple, le pauvre père ne sait plus à quel saint se vouer, un comble quand même !

    A l’affût derrière la fenêtre, Landry le petit vent a tout entendu et il file à toute allure prévenir les bigorbourgeois, les presque normaux et les carrément surnaturels du danger qui les menace.

    Pendant ce temps, le Père Paterne a enfin réussi à mettre dehors son visiteur importun, mais celui-ci a menacé de revenir avec tout son équipement.

    Ni une, ni deux, sans prendre le temps de terminer son petit déjeuner, au grand dam de Pélagie, voilà notre Père Paterne, la soutane boutonnée n’importe comment, qui file ventre à terre sonner le tocsin. Les 3 G (pour mémoire les cloches Gudule, Guduline et Gudulette) n’en reviennent pas.

    Et en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, les habitants visibles ou invisibles, fantômes, dame blanche, sorcière, animaux bizarres, fées, lutins, diablotins et farfadets se retrouvent en terrain neutre dans la Bibliothèque d’Achille pour mettre au point la défense de Bigorbourg.

    Le conseil est dirigé collégialement par le Père Paterne, Thècle la sorcière et Eve la reine de la forêt. Pas question que leur petit havre de paix (encore que parfois bien agité) se voit privé des trois quart des ses habitants.http://us.cdn3.123rf.com/168nwm/harveysart/harveysart0908/harveysart090800152/5372073-image-d-39-un-homme-tr-s-en-col-re-cartoon-jaune.jpg

    Une stratégie est mise en place, les habitants de Bigorbourg préparent un traquenard à l’exorciste.

    Et comme mon histoire risque d’être un peu longue, je crains bien que vous n’ayez la suite que demain ! Mais non je n’ai pas besoin d’être exorcisée, c’est juste un peu de perversité de ma part.

    * Il semblerait qu’un des nombreux Saint Marcellin ait été un exorciste.


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  • Prénom de la semaine pour la Cour de Récré de Jill Bill : la douce Rose, enfin douce, il faut voir !

    "Hellébore ça suffit comme ça !"Papa Diable est cramoisi de fureur.

    Mince, une diablotine qui arrive à mettre un Papa Diable en colère, ce doit être une sacrée grosse bêtise !

    Boudeuse, la petite Hellébore se tient devant ses parents, les mains croisées dans le dos, le menton relevé, la bouche crispée, les yeux plissés, bref on sent la forte tête !

    "Oui" surenchérit Maman Diable "ici on s'habille en rouge, pas en rose !"

    "M'en fiche"siffle Hellébore entre ses dents "j'aime pas le rouge !"

    "Et cette manie de mettre des chouchous sur tes cornes enfin, c'est du grand n'importe quoi" ajoute sa sœur ainée

    "Mais le pire, le pire, ce sont ces horribles choses qu'elle fait pousser" sanglote Mémé Diable.

    Et devant l'air rebelle et pas du tout contrit de la diablotine, Papa Diable décoche sa dernière flèche.

    "Tu ne vaux pas mieux que ton frère ! Et encore lui au moins il arrivait à faire des bêtises de temps en temps"

    Hellébore est encore plus furieuse, voilà que la famille ose s'attaquer à son jumeau chéri, l'adorable Innocent (encore que, si je puis me permettre ! Hem, non, non Hellébore, je n'ai rien dit !).

    Raide comme un piquet, elle fait demi-tour la tête haute, mais les larmes au bord des yeux. D'un pas martial elle traverse le salon, entre dans sa chambre et (et non, elle ne claque pas la porte) elle referme tout doucement la porte. Elle s'écroule sur son lit, sa décision est prise, ce soir, elle fugue ! Et dès que le reste de la famille est partie faire les M. A. (Mauvaises Actions) de la soirée, Hellébore prend ses cliques et ses claques

    Et voilà comment la délicate petite Hellébore se retrouve à toquer aux volets de Léonce qui héberge non seulement Innocent, mais également Wenefride et Anicet. Inutile de dire que lorsqu'elle ouvre la fenêtre et trouve voletant devant elle cette petite diablesse tout de rose vêtue, la pauvre Léonce se demande quelle nouvelle catastrophe va encore se produire. Elle n'a même pas le temps d'ouvrir la bouche, qu'un cri de joie retentit derrière elle. C'est Innocent qui venant d'apercevoir sa sœur, se rue sur elle pour l'enlacer, manquant au passage de mettre le feu aux cheveux de Léonce qui se trouvait inopportunément sur son chemin.

    "Ma soeurette, ma soeurette, te voilà, quel bonheur. Viens que je te présente tout le monde. Bien sûr tu t'installes ici, je ne veux pas t'entendre dire non !"

    Léonce qui s'apprêtait à soulever une objection n'a plus qu'à refermer la bouche, et philosophe elle se dit qu'après tout là où il y en a pour trois, il y en a pour quatre.

    Wenefride est, quant à elle, fort satisfaite d'avoir une nouvelle copine de sa taille, elle va sûrement l'aider à mettre les garçons au pas.

    Hellébore, étant une diablotine bien élevée, s'approche de son hôtesse contrainte et forcée, lui décoche un sourire lumineux et la remercie vivement de son accueil, lui promettant qu'elle ne va pas manquer de payer son hébergement en mettant ses talents à sa disposition.

    Léonce, se sentant un peu fatiguée, préfère ne pas en demander plus et laisse tout ce petit monde babiller avec entrain. Demain sera un autre jour et les ennuis peuvent attendre.

    Seulement voilà, Léonce, sur ce coup là, fait une légère erreur, Hellébore est vraiment une charmante diablotine, bien moins dissipée que son frère.

    Et le lendemain matin, en sortant dans le jardin, Léonce bouche bée contemple le magnifique rosier qui s'épanouit sur le mur. Les roses sont gorgées de vie, les pétales brillantes comme de la soie, les feuilles d'un superbe vert luisant renvoient la lumière, l'odeur qu'elles dégagent est enivrante et leurs épines ne semblent là que pour la décoration.

    Toute contente, Hellébore volette autour du rosier nouveau-né.http://i42.servimg.com/u/f42/09/02/08/06/20120410.jpg

    "Alors qu'en penses-tu ? Il te plaît ?"

    "Il est superbe, merci Rose !"

    "Comment m'as-tu appelée ?"

    "Oh, excuse-moi, ma langue a fourché, je voulais dire merci Hellébore"

    "Non, non, Rose, ça me plaît beaucoup"et la petite diablotine se met à piailler "Rose, Rose, je m'appelle Rose !"

    Léonce sourit, voilà une invitée qui assure, ces roses là, elles sont d'enfer !


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  • Voilà un prénom pas facile (ou trop facile ?) pour la Cour de Récré de Jill Bill.

    Il y a fort, fort longtemps, de bons géants se promenaient sur notre terre.

    Non, je ne parle pas des dinosaures, mais de vrais géants, des personnes comme nous mais en plus grands quoi !

    Ceux que je compte vous présenter n'étaient pas de gros méchants ogres, mais de vrais gentils.

    Vital faisait partie de cet heureux peuple, leur vie durant, et elle était très, très longue, ils parcouraient le monde emmagasinant dans leur cœur et leur tête toutes les merveilles qu'ils croisaient.

    A l'époque, les hommes étaient encore peu nombreux et leurs civilisations vivaient en paix avec celle des géants.

    Mais bien sûr, toutes les bonnes choses ont une fin.

    Bientôt, les hommes jugèrent que les géants étaient de trop, ceux-ci pacifiques décidèrent qu'il était temps pour eux de poursuivre leur évolution.

    Essayant de se faire tout petit, ce qui pour des êtres grands comme des collines, était pour le moins difficile, ils essaimèrent dans le monde entier, chacun cherchant le petit (enfin le grand) coin dans lequel il serait bien installé pour devenir chrysalide (oui, oui, comme les chenilles).

    Vital découvrit un lieu qui lui plu pour son aspect hors du temps, sa population déjà un peu hors norme et sa concentration élevée en représentants du petit peuple.

    Il décida donc de poser ses valises (métaphoriquement parlant bien sûr) dans cet endroit paisible.

    Il chercha un endroit bien dégagé (et il lui en fallait de la place !) s'assit et mit à méditer, les beautés croisées sur sa route revenant à sa mémoire. A chaque souvenir, il perdait un peu de sa consistance et petit à petit sans déranger personne, son grand corps se fondit avec la nature, il se glissa sous l'herbe, sous les arbres, sous les pierres, sous les eaux, sous le petit village.

    Humains, petit peuple et animaux sentir comme une grande main pleine de tendresse les effleurer, ils se figèrent pour apprécier cette paix étrange qui envahissait leur être.

    Puis, la vie reprit son cours et ils oublièrent cette sensation.

    Vital*, lui, chaudement enveloppé par la terre nourricière s'enfonça dans son long sommeil et se mit à rêver et ses rêves se mêlèrent à la vie des habitants de Bigorbourg, leur conférant ce petit quelque chose de délirant qui les défini si bien.

    http://www.planetebd.com/dynamicImages/album/cover/large/12/31/album-cover-large-12317.jpg

    Curieux comme vous l'êtes, vous vous posez sûrement la question de savoir qu'elle va être la durée du sommeil de Vital. Eh bien, il va se prolonger, comme celui de ses frères et sœurs endormis un peu partout sur notre globe, le temps que les hommes soient prêts à les accueillir à nouveau en paix, ce qui, je suis navrée de le constater, n'est peut-être pas demain la veille, mais qui sait ?

     

    * Il semblerait qu'un Saint Vital a joui de l'immense privilège d'être enterré vivant, reconnaissez que j'ai été plus sympa avec mon Vital à moi

     

     


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