• Macha, Macha ne soit pas timide et viens te présenter à Jill Bill et à sa cour de récré.

    Zita a accueilli il y a peu une de ses cousines. Elle répond au prénom de Macha.

    Cette jeune personne est aussi étonnante que Zita.

    Si Zita ne sort qu'à la nuit tombée, Macha elle peut aller et venir quand bon lui semble.

    Si le rôle de Zita consiste à apaiser les jeunes enfants et à calmer les insomniaques, celui de Macha est un peu différent, même s'il permet à ceux qui profitent de ses services de retrouver le sommeil.

    Autant le dire, tout à Bigorbourg n'est pas toujours rose. Ses habitants rencontrent parfois des cas de conscience ou font de mauvaises actions comme tout un chacun.

    C'est là que Macha intervient, mais avec tellement de discrétion que pour tout dire, il y a très peu de Bigorbourgeois qui connaissent son existence.

    Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne lorsque je suis face à un dilemme ou lorsque j'ai fait une ânerie et que je me sens coupable, il m'arrive de discuter, avec moi-même et à haute voix, du pour et du contre, de m'enguirlander ou de me trouver des excuses. Bien souvent ces règlements de comptes interviennent soit devant le miroir, soit une fois couchée, ce qui ne facilite pas l'arrivée du sommeil. Je suis bien sûr que vous avez vos trucs aussi !

    Les bigorbourgeois, eux, ont la chance d'avoir Macha, mais ils ne le savent pas vraiment.

    Lorsqu'ils ont un problème à résoudre et à résoudre seuls de préférence, ils se sont aperçus que s'ils se plantaient devant une surface réfléchissante et exposaient le problème à haute voix, une fort jolie voix sortie de nulle part leur répondait et ils pouvaient ainsi instaurer un dialogue très productif même si parfois il pouvait être un peu musclé, car mine de rien Macha a du caractère et elle sait mettre ses "patients" devant des évidences pas toujours agréables à accepter et si elle est sûre de son fait, ils auront beau tourner autour du pot, il faudra bien qu'ils y tombent à un moment ou à un autre.

    Mais me direz-vous, personne ne s'étonne donc d'entendre les uns et les autres parler à haute voix, plantés devant une fenêtre reflétant la nuit, devant un miroir, ou les yeux dans les yeux de son rétroviseur (à l'arrêt de préférence) ? Eh bien non, tout le monde faisant la même chose, cette bizarre habitude est parfaitement acceptée de tous.

    Et comme les problèmes à résoudre se posent souvent le soir ou la nuit, lorsque l'esprit est débarrassé des contingences bassement matérielles, c'est à ce moment que Macha a le plus de travail. En riant, Zita, l'appellehttp://ekladata.com/PrWEjKZIWZnQldbygC9YM1CidF0.jpg "Macha la voix de la nuit".

    N'empêche que grâce à elles deux les Bigorbourgeois, en paix avec eux-mêmes, bénéficient le plus souvent d'un sommeil calme et réparateur.

    Mais à quoi peut bien ressembler Macha vous demandez-vous ? Je ne sais pas, à quoi peut bien ressembler une voix à votre avis ?


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  • Petit prénom du jour pour la Cour de récré de Jill Bill. Il m’en a donné du mal ce fripon, il faut dire que pour moi Raoul c’est le chat de Léonard de la BD. Et puis, à force de le tourner et de le retourner dans ma tête. Il a bien voulu pointer son nez.

    L’ado avait décidé qu’il lui fallait un animal un peu plus classe qu’un simple chat ou chien. Il avait donc tanné ses parents jusqu’à obtenir cette bestiole blanche. Seulement voilà, les bestioles, il faut s’en occuper, leur trouver un gîte pour les vacances et, là, problème !

    C’est comme ça que l’animal se trouva catapulté hors de la voiture (après tout se dirent les parents ce n’est ni un chien, ni un chat, ce n’est pas grave).

    La première nuit qu’il passa dans la forêt fut terrifiante ! Tous ces bruits, ces odeurs, inconnus pour le citadin qu’il était, le faisaient trembler de peur. Il se réfugia dans un trou sous un arbre et attendit le matin.

    A l’aube, il avait bien faim, d’habitude la nourriture arrivait toute seule, mais là dans cet endroit hostile comment faire ? Une branche craqua derrière lui, il fit un bond qui lui permit d’échapper à la gueule prête à le saisir. Il prit vite ses pattes à son cou et s’enfonça plus profondément dans la forêt.

    Mais arrêtons là, la partie tragique, parce que vous vous doutez bien que notre petit animal vient de débarquer dans la forêt de Bigorbourg et, justement, la pie qui avait déjà tiré d’affaire Chapimou le chaton, voit passer le fuyard et décide de l’aider.

    Elle va réveiller Olympe, la chouette et lui explique le problème. Autant elle avait réussi à guider Chapimou, autant avec ce petit nouveau la tache s’avère difficile. Olympe ronchonne, prend son envol et guidée par la pie, elle s’élance sur les traces de l’animal paniqué.

    Quand elle le repère, elle fond sur lui les serres en avant et le saisit. La pauvre bestiole s’en évanouit de peur pensant sa dernière heure venue.

    Olympe toujours escortée de la pie, lâche la boule blanche au milieu de la cour de récréation où elle roule entre les pattes de Chapimou. Celui-ci est devenu un fort beau chat. Il considère l’arrivant avec intérêt, un diner facile peut-être. Il tend une patte un peu trop griffue, lorsqu’il est interrompu par un criaillement de sa copine la pie qui lui fait comprendre qu’il serait sympa de faire ami-ami avec le nouveau venu, après tout, lui aussi a été dans la même situation.

    Chapimou en convient et se met à lécher le petit animal pour qu’il se réveille. Inutile de dire que se retrouvant face à face avec ce gros chat, la petite bestiole tourne encore de l’œil.

    Chapimou, la pie et Olympe se regardent, ils sont mal partis !

    Mais, heureusement, Mademoiselle Agathe l’institutrice a assisté à la scène. Elle s’approche et prend entre ses mains l’animal évanoui.

    Tout doucement, elle l’emmène dans la classe, escortée par ses jeunes élèves qui se bousculent pour admirer la nouvelle mascotte.

    Agathe murmure quelque chose à l’oreille de Liroli, la fillette acquiesce, file à toutes jambes et revient bientôt en tenant précieusement un morceau de fromage qu’elle tend à Agathe. Celle-ci met l’odorant aliment devant un nez rose qui se met à frétiller. Deux grands yeux bleus s’ouvrent et se fixe sur ce délice, il est au paradis sûrement, vite, vite, il avale la manne céleste et s’aperçoit soudain qu’il est entouré de répliques de celui qui l’a oublié, ils ont l’air content de le voir, alors il se redresse sur ses pattes arrières et émet un petit couinement hésitant.

    Agathe rit et lui souhaite la bienvenue.

    « Comment on va l’appeler Mademoiselle ? » demandent en chœur les élèves.http://4.bp.blogspot.com/_wdLCGMkZK94/SGEWX3PdmeI/AAAAAAAAABI/fOB9WPXFDB0/s400/ChatNoirRatBlanc.JPG

    « Eh bien que diriez-vous de Rat qui roule, c’est comme ça qu’il est arrivé, en roulant ! »

    « Oh oui, Raoul, Raoul, c’est chouette ». Et voilà comment un nom un peu long se trouve réduit à un simple prénom et c'est nettement mieux.

    Quant à Raoul, il coule des jours paisibles à l’école avec Chapimou qui est maintenant un grand copain.


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  • Pour notre amie Jill-Bill et sa cour de récré, le prénom Daisy 

    Allez savoir pourquoi, mais lorsque j'ai lu ce prénom, il ne m'a pas parlé de fleur (d'ailleurs il parait qu'en anglais Daisy veut dire Œil du jour !), ni de canard ! Non, il m'a chanté un petit air "Toi ma p'tite folie, mon p'tit grain de fantaisie".

    Une fois la graine plantée, je l'ai laissée pousser. Et voilà qu'en est sortie une charmante Papillange, voulant me faire mentir, elle a décidé de s'habiller de pétales de marguerites et de poser sur ses cheveux blonds un ravissant diadème de perles de rosée. Elle m'a fait un clin d'œil d'un beau vert tendre et elle s'est envolée, ses ailes mordorées ont battu un instant et elle a vite, vite, rejoint Bigorbourg pour mener sa mission à bien.

    Sa mission, vous vous en doutez bien c'est d'apporter un p'tit grain de folie et de fantaisie dans le monde. Bon effectivement, Bigorbourg ne manque ni de folie, ni de fantaisie, mais un petit coup de pouce supplémentaire ne peut sûrement pas nuire.

    Alors la charmante petite Daisy va souffler :

    Au père Paterne, de faire ses sermons en chantant.

    A Achille, le bibliothécaire, l'achat de livres vierges dans lesquels ses lecteurs viendront écrire tout ce qui leur passe par la tête.

    A Colette, la sourcière, des jeux d'eaux dignes de Versailles.

    A Gaston, l'inventeur, un nouveau jeu qui réunira petits et grands.

    Aux poissillons, un grand ballet chatoyant, illuminé par Marius l'éclair.

    A Venceslas, l'âne peintre, une BD rassemblant tous les animaux du village.

    A Thècle, la sorcière, une recette de petits gâteaux qui provoqueront des fous-rires.

    Mais les autres habitants aussi seront gâtés. Ces dames offriront des fleurs à ces messieurs, qui eux leur feront de bons petits plats et leur proposeront un diner aux chandelles. Les voitures se gareront du premier coup sans manœuvrer. Les horloges s’amuseront à tourner à l’envers. Les enfants rangeront leur chambre sans rechigner. Les parents se découvriront des talents de conteurs. Les fleurs s’amuseront à changer de couleur. La pluie remontera dans les nuages. Le vent viendra faire les poussières dans les maisons. Les araignées tisseront de superbes rideaux. http://mamiealecoute.m.a.pic.centerblog.net/yog1h303.gif

    Et la petite Daisy de son côté ira jouer à saute-mouton sur les champignons du cercle des fées avec ses amis les autres papillanges, et Romphaire le grognon en sourira.

    Prudente, elle évitera quand même d'inspirer les farceurs et les casse-cou, comme Anicet, Innocent, Félicité ou Cunégonde, ils ont déjà bien assez d’imagination .

    Et puis, si elle a envie de s'amuser encore, elle m'a assuré qu'elle allait venir faire un tour dans notre monde prosaïque et terne, pour lui donner un regain d'énergie et de joie de vivre. Alors si vous avez envie de faire une petite folie mais que vous n'osez pas, appelez Daisy, elle viendra à la rescousse.

     


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  • Gaylor aujourd'hui dans la Cour de Récré de Jill Bill

    Cunégonde, notre petite casse-cou, est punie ! Bon d’accord depuis qu’elle est amie avec son ange gardienne Cunégondange elle fait moins de bêtises, mais que voulez-vous comme on dit, chassez le naturel et il revient au galop.

    Bref, sa dernière cascade ayant un peu, beaucoup, stressé ses parents, ceux-ci ont décidé de sévir. Cunégonde est consignée dans le jardin. Encore que, si je puis me permettre, il me semble que le jardin peut encore être source d’un nombre infini de sottises, mais bon, je ne vais pas m’ingérer dans la politique éducative des parents de notre jeune amie.

    Cunégonde va et vient sur la pelouse, boudeuse et de mauvais poil. Une petite motte de terre a la fâcheuse idée de la faire trébucher. Elle lui donne un coup de pied rageur, envoie terre et herbe balader et aussi autre chose, quelque chose qui semble rouge.

    Voilà qui distrait Cunégonde de sa mauvaise humeur, va-t-elle pouvoir s’amuser avec ce truc ?

    Elle décide que le machin voltigeur est un dangereux bâton de dynamite, comme celui avec lequel Vil Coyote embête Bip-Bip. Mais elle, Cunégonde va arracher la mèche et sauver le drôle d’oiseau, et puis comme ça il va devenir son ami et ensemble ils pourront courir partout, et surtout très loin de ses méchants parents et, et, et déception, le terrible explosif est un crayon, un bête crayon rouge.

    Bon, ceci dit, en y réfléchissant bien, un crayon ce n’est pas mal non plus pour faire des bêtises, Cunégonde fronce les sourcils, un petit sourire qui n’augure rien de bon se dessine sur son visage.

    Un crayon, ça crayonne et les murs ça fait de très belles surfaces pour gribouiller ! Elle le sait, elle a déjà essayé, et puis punie pour punie, après tout (que celui qui n'a jamais fais sa tête de mule lui jette la première pierre comme on dit) !

    Voilà donc notre petite Cunégonde dans sa chambre, le crayon rouge bien calé dans la main. La porte fermée lui offre un superbe tableau blanc. Elle s'approche et commence à griffonner, comme elle ne sait pas trop quoi dessiner, son esprit se met à battre la campagne et elle s'imagine en train de danser avec Igor le coq du clocher tout là-haut au-dessus de Bigorbourg.

    Une curieuse sensation de chaleur se répand dans sa main et le crayon s'envole littéralement pour esquisser en quelques traits rapides un coq et un clocher. Un nuage enveloppe Cunégonde et la voilà qui se retrouve à califourchon sur le dos d'un Igor outré !

    "Génial" braille notre petite peste. Seulement voilà, comment descendre ? Elle agite le crayon dans tous les sens comme si c'était une baguette magique, mais rien ne se passe, aïe, aïe, aïe ! Maligne, Cunégonde se dit qu'elle va penser très fort à sa chambre, elle sent le crayon qui s'échauffe, mais comme il n'a rien sous la mine pour dessiner, la tentative tourne court.

    Le vent se lève et voilà Igor qui tourne comme une toupie, Cunégonde se cramponne, commence à avoir mal au cœur et elle est bien obligée d'appeler du renfort, même si elle pressent que le dit renfort ne va pas être aimable avec elle.

    "Cunégondange s'il te plait tu peux venir m'aider ? S'il te plait, s'il te plait, s'il te plait !"

    Et voilà l'ange gardienne de Cunégonde qui apparaît, furieuse en effet.

    "Il n'y a vraiment pas moyen de te laisser toute seule cinq minutes ! Tu avais promis d'être sage pourtant !" Brusquement l'ange s'aperçoit de l'endroit incongru dans lequel est coincé sa protégée "Mais, mais, comment as-tu fait pour monter jusqu'ici ?" demande-t-elle bouche bée.

    Cunégonde tend le crayon rouge "C'est lui qui m'a amené" répond-elle piteusement.

    "Gaylor, tu as trouvé Gaylor ! C'est pas possible, je croyais qu'on en était débarrassé !"

    "Eh t'es pas sympa" piaille une petite voix "c'est pas ma faute si les enfants m'utilisent uniquement pour faire des bêtises !" Et dans la main de Cunégonde, le petit crayon rouge et furieux se tortille.

    Cunégondange se pince l'arête du nez, il y a des moments où même les anges gardiens ont la migraine. D'un claquement de doigt, elle rapatrie tout son petit monde dans la chambre de Cunégonde. Elle tend une main péremptoire à sa filleule "Donne moi ce fauteur de troubles que je le taille définitivement ! Je croyais pourtant que le dernier enfant à l'avoir eu en main l'avait perdu une bonne fois pour toute !"

    Cunégonde serre le petit crayon contre elle "Non, je ne veux pas que tu lui fasses du mal !"

    "Mais c'est à toi qu'il va faire du mal ! Et si la prochaine fois tu dessines, je ne sais pas moi, un boa par exemple tu vas te faire étouffer et je te connais tu ne vas pas pouvoir t'empêcher de jouer les casse-cou, et moi je ne peux pas toujours être derrière toi !"

    Cunégonde comprend que là, elle a poussé le bouchon un peu loin et elle essaye d'amadouer son ange gardienne.

    "Non, je te promets, je ne dessinerais que des jolis choses pas dangereuses, des fleurs, des nuages par exemple"

    Cunégondange la regarde d'un air suspicieux "Mon œil oui !" (je sais c'est un langage peu orthodoxe pour un ange) "Dès que je vais avoir tourné les ailes tu vas faire une ânerie !"

    Cunégonde, fine stratège regarde son amie ailée, elle sait bien qu'elle aussi aime bien s'amuser de temps en temps, et lui fait une proposition qu'elle ne peut pas refuser. L'ange résiste un peu, pour la forme, et finit par céder. C'est d'accord, Gaylor restera tranquillement dans le plumier de Cunégonde et deux fois par mois, leshttp://static.freepik.com/photos-libre/crayon-de-couleur-rouge_21101252.jpg deux amies lui demanderont de dessiner une aventure extraordinaire rien que pour elles.

    Gaylor ronchonne un peu, mais c'est toujours mieux que d'être enterré ou réduit en sciure et Prudence l'ange gardienne en chef donne son accord, il faut dire qu'elle n'a pas trop le choix la pauvre ! Et juste une dernière précision, pourquoi Gaylor, parce que c’est le prénom gravé en haut du petit crayon et bizarrement ce prénom est aussi celui du papa de Cunégonde.


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  • Un prénom du jour tout doux pour Jill Bill et sa cour de récré : Violaine

    En ce beau jour de janvier, Inès, la belle brebis de Pernelle, toute pomponnée de frais, a envie d'aller faire une petite promenade au grand air. Elle aime se promener museau au vent, sans compter que marcher c'est bon pour la ligne.

    Voilà donc notre amie qui s'engage dans la forêt, admirant les arbres dégarnis, discutant avec le petit peuple et avec les animaux qui n'hibernent pas.

    Elle s'enfonce de plus en plus sous la futaie, sans se rendre compte que le ciel se plombe de plus en plus. Hélas, elle aurait mieux fait d'écouter plus attentivement Pernelle qui parlait de l'arrivée proche de la neige, parce que ça y est, elle arrive, se met à tourbillonner, s'engouffre sous les arbres.

    Inès se dépêche de faire demi-tour, elle se met à courir, mais dans sa hâte de rentrer se mettre au chaud dans la bergerie, voilà qu'elle se trompe de chemin.

    Elle s'enfonce plus profondément dans le bois, la température d'agréablement vivifiante, devient carrément glaciale. La pauvre Inès se met à trembler de froid, elle cherche un abri et se met à bêler de détresse. Mais qui va bien pouvoir venir à sa rescousse au milieu de tout ce blanc ?

    Elle commence à désespérer, aveuglée par les flocons qui tombent serrés, lorsqu'un bêlement répond au sien.

    Est-ce possible l'une de ses amies de la ferme serait-elle venue la chercher ou n'est-ce qu'un écho ?

    Pour en avoir le cœur net, Inès bêle à nouveau. Et ? Et oui, pas de doute quelqu'un arrive !

    Inès entend le crissement de pas sur la neige, mais elle ne voit rien. Ou plutôt, si, elle voit un scintillement doré qui vient droit vers elle.

    Elle a un peu peur, quelle est cette chose qui s'approche d'elle ?

    Ca y est la "chose" émerge du tourbillon neigeux. C'est un superbe bélier à la toison blanche, portant fièrement enroulées de magnifiques cornes dorées.

    Il s'approche d'Inès, transie, se blottit tout contre elle, partageant sa chaleur avec elle. Il a un si beau regard que notre amie oublie son inconfort et sent son petit cœur de brebis se mettre à battre plus fort.

    Pendant ce temps, Pernelle s'inquiète, elle a remarqué l'absence d'Inès, mais la neige tombe si fort qu'il lui est impossible de se risquer dehors. Alors, l'âme en peine, elle attend et espère.

    Le lendemain, la neige a cessé de tomber, mais Inès n'est pas de retour. Pernelle est morte d'inquiétude, avec d'autres bigorbourgeois, elle se lance à la recherche de sa chère brebis.

    Hélas, rien, aucune trace. Et les jours passent, et l'espoir diminue.

    Mais un beau matin, le redoux arrive, la neige commence à fondre et qui voilà ? Inès qui arrive toujours aussi belle, comme si rien ne s'était passé.

    Pernelle hésite entre joie et colère, mais bien sûr c'est la joie qui l'emporte et toute la petite ferme fait la fête à la rescapée qui arbore un étrange air de satisfaction.

    Dans les jours qui suivent, Pernelle constate qu'Inès fugue régulièrement. Mais où peut-elle bien aller ?

    C'est le premier jour de l'été que tout le monde comprend, lorsqu'Inès après une nouvelle absence de plusieurs jours, revient toute fiérote avec à ses côtés une minuscule agnelle qui cabriole.

    Vous vous doutez bien qu'avec des parents comme Inès et le beau bélier aux cornes d'or, cette petite demoiselle n'est pas tout-à-fait ordinaire. Et c'est le moins que l'on puisse dire, sa toison toute bouclée est du plus beau violet, bizarrement la couleur que Pernelle affectionne tout particulièrement en ce moment. C'est ainsi que son prénom est tout trouvé, la fille d'Inès se prénommera Violaine.http://www.123dessins.com/images/dessins-moutons.gif

    Et je vais vous dire un secret que Pernelle n'a pas encore découvert. Tous les ans, la toison de Violaine changera de couleur, s'adaptant aux goûts du moment de la petite fermière.

    Quant au papa de Violaine, il préfère rester à l'abri des bois, près d'Eve la reine de la forêt, ce qui n'empêche nullement la petite famille de se retrouver très souvent.


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