• Le mois de Janvier, non pardon le prénom Janvier arrive dans la Cour de Récré de Jill Bill

    Janvier est un papillange. Un très mignon petit papillange aux cheveux noirs et aux yeux violets.

    Jusqu’à maintenant il aimait bien s’amuser avec ses amis, mais depuis quelques temps, il s’ennuie. Il trouve que certains jeux ne sont plus de son âge. Ne me demandez pas quel âge il a, les papillanges n’en ont pas vraiment, où plutôt ils ont l’âge qu’ils veulent, c’est pratique n’est-ce-pas ?

    Bon, donc notre petit Janvier s’ennuie, il n’a pas envie de patiner, pas envie d’aller câliner les animaux, pas envie de voler, bref envie de rien, mais pourtant, quelque chose lui manque. Il n’y a pas de doute, il y a comme un creux en lui. Un vide qu’il aimerait bien combler, mais avec quoi ?

    L’hiver est installé à Bigorbourg depuis déjà quelques jours, la neige emmitoufle le bourg et tout le monde est satisfait (je vais vous confier un secret, à Bigorbourg, la neige ne tombe jamais sur les trottoirs ou les routes, c'est bizarre mais c'est comme ça ?

    Bon, donc la neige est là. Le soleil apparaît régulièrement et s’amuse à la faire fondre, mais bien vite Monsieur Hiver vient à la rescousse et son souffle glacial solidifie la neige qui commence à goutter.

    Le soleil, cligne de l’œil et s’amuse à se refléter dans les stalactites qui festonnent le rebord des gouttières.

    Et voilà que passe notre petit ami Janvier, toujours perdu dans ses pensées.

    Tellement perdu que, pan, il entre en collision avec un de ces esquimaux de glace.

    Le stalactite résonne doucement, un son cristallin comme celui des carillons éoliens.

    Janvier en reste pétrifié, que cette sonorité est belle ! Pour lui elle est plus douce que le gazouillis de l’eau, que le frôlement du vent dans les feuilles, que le chant des oiseaux même.

    Il s’approche à nouveau et fermant son petit poing, il donne un nouveau coup dans le morceau de glace, et à nouveau ce son merveilleux.

    Janvier décide de ne pas en rester là, il s’approche des autres stalactites et commence à leur donner de légers coups, et incroyable ! Pas un n’a la même résonnance.

    Alors, le petit papillange se met à voltiger entre ces pics scintillants, ces ailes s’irisent des mêmes reflets, ses petits mains jouent avec ces instruments magiques. Et une superbe mélodie s’élève dans les airs.

    Les bigorbourgeois qui passent ralentissent le pas ou s’arrêtent pour savourer cette délicieuse musique qui pleut sur la neige.

    Janvier, lui, est ravi, cette musique rempli le vide qu’il avait au milieu de la poitrine. Tout content, il s’envole et se met à jouer de la musique sur tous les xylophones de glace qu’il rencontre, emplissant le bourg d’une musique digne de celle des fées.

    Oui, mais lorsque le printemps sera revenu ? Janvier n’aura plus d’instrument de musique ! Voyez-vous ça m’étonnerait beaucoup, connaissant les Bigorbourgeois, je suis bien sûre qu’ils vont arriver à trouver de quoi occuper notre papillange mélomane.

    C'est cette photo de Bruno (qui a bien voulu me la prêter et que je remercie encore) qui a donné naissance à Janvier.

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  • Voilà Hectorine qui  arrive dans la Cour de Récré de Jill Bill

    Et si aujourd'hui nous faisions connaissance avec Hectorine ?

    Venez suivez-moi dans la Bibliothèque d'Achille. Il y a encore bien des coins que vous ne connaissez pas.

    Celui-ci par exemple : le coin de l'ardoise magique !

    Il s'agit d'un mur tout blanc sur lequel les enfants, mais aussi les adultes, peuvent laisser des dessins ou des mots.

    Je vais vous raconter l'histoire de l'un de ces dessins.

    Un jour à la fin de l'heure du conte animé par Annette, celle-ci s'aperçoit qu'une petite fille est restée toute songeuse dans un coin.

    Annette s'approche d'elle et lui demande pourquoi elle était aussi pensive.

    "C'est à cause de mon prénom"

    "Oh, oh" pense Annette "Encore une ! Les prénoms sont décidemment une source infinie de réflexion à Bigorbourg"

    "Et c'est quoi ton prénom ?"

    "Hectorine"

    "C'est un prénom peu courant effectivement et pourquoi t'embête t-il ?"

    "Il ne m'embête pas, je l'aime bien, mais il lui manque quelque chose"

    "Il lui manque quelque chose !" Annette est bien étonnée, c'est bien la première fois que quelqu'un lui dit ça "Il lui manque quoi ?"

    "Un animal, comme dans ton conte ! J'aimerais bien avoir un chat qui parle comme le Tom de Mimi"**

    "Ca serait bien effectivement, mais ce n'est qu'une histoire, les chats ne parlent pas" (ici j'ouvre une parenthèse, à Bigorbourg ce cas de figure n'est pas une impossibilité, mais bon !)

    "Ca peut être un autre animal qu'un chat tu sais !"

    Annette sent que, là, elle est mal partie face à cette fillette qui a, manifestement, des idées bien arrêtées.

    Elle se demande comment elle va réussir à régler son problème, quand arrive, venant du coin des bandes dessinées, son aide conteur, Filémon.

    Celui-ci tend la main à Hectorine.

    "Viens"

    La fillette saisit la main tendue et suit ce drôle de bonhomme.

    Filémon la conduit devant l'Ardoise magique, lui tend un pinceau et sort, d'une de ses poches, une flûte.

    Hectorine, un peu étonnée, le regarde avec des points d'interrogation tout autour de la tête.

    "Vas y, dessine ton animal"

    "Mais je ne sais pas qui choisir moi !"

    Filémon sourit et se met à jouer.

    En entendant la petite musique qui sort de l'instrument, Hectorine se fige et sa main se met à bouger presque toute seule. Le pinceau s'envole sur le mur et trace les contours d'un oiseau.

    "Voilà"dit Filémon "Je te présente ton animal"

    "C'est quoi ce drôle d'oiseau ? Et il fait quoi ? Il parle comme Tom ?"

    Annette qui a rejoint les deux compères prend la parole.

    "Ce bel oiseau a un nom qui commence comme le tien, c'est un Héron"

    "Oh, je peux l'appeler Hector alors ?"

    "Bien sûr, pourquoi pas !"

    Hectorine, têtue, reprend "Mais il fait quoi ?"

    Filémon éclate de rire devant cet entêtement enfantin et se remet à jouer. Aussitôt Hector se met à danser sur le mur, il va et vient, s'envole et glisse sur la belle surface blanche.

    "Alors"demande Filémon "Il te plaît ton animal ?"

    "Oh oui, mais, regarde, il ne danse plus !"

    "Alors chante !"

    Et Hectorine se met à fredonner et Hector se met à danser en rythme.

    Enchantée Hectorine attrape Filémon et Annette par la main et improvise une ronde "Merci, merci, merci !"

    Et depuis, dans un coin de l'ardoise magique, un petit héron attend sagement que sa jeune amie vienne lui rendre visite pour danser sur ses chants.

     

    ** Pour les histoires de Mimi et Tom, vous pouvez faire un petit tour dans la fonction "rechercher" pour en savoir plus.

     

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  • Et un petit verre de Pétrus pour la cour de récré de Jill Bill, un !

    Petit Pierre est très en colère mais aussi très très triste.

    Depuis de nombreux jours, un des grands de l'école se moque de lui, parce qu'il est petit justement ou parce qu'il a les cheveux d'un beau roux flamboyant ou parce que lorsqu'il a perdu un de ses dents de lait il a dit à ses copains que la petite souris allait passer et que ce affreux, vilain, méchant, beurk, pouah, caca, l'a entendu, a ri méchamment et a osé dire que la petite souris n'existait pas !

    Bref, ça fait maintenant un moment que Petit Pierre passe des larmes à la colère et malgré toute leur bonne volonté, Mademoiselle Agathe l'institutrice et ses parents n'arrivent pas à lui faire dire ce qui ne va pas.

    Aujourd'hui c'est le week-end, Petit Pierre est dans le jardin de ses parents et pour se passer les nerfs, il shoote dans tous les cailloux qui passent à portée de ses baskets.

    Quand tout à coup !

    "Aïe, ça va pas la tête ? Tu m'as fait mal !"

    Sidéré Petit Pierre se baisse et là devant lui, il y a un minuscule, mais vraiment minuscule bonhomme tout habillé de gris.

    Petit Pierre bougonne "T'as qu'à pas être en gris, et t'as qu'à pas être si petit et t'as qu'à pas ressembler à un bête de bête caillou !"

    Le petit être se redresse de toute sa microscopique taille, toise l'enfant boudeur et affirme "Oh, toi tu as un gros, gros problème. Je suis sûr que je peux t'aider !"

    "Pfff" souffle Petit Pierre "T'es trop minable pour pouvoir m'aider, et pis personne y peut m'aider d'abord !"

    "Non, mais dis donc, qui t'as permis de me traiter de minable ? C'est parce que je suis plus petit que toi ? Oui, c'est ça le problème n'est ce pas ? Toi tu es le plus petit de quelqu'un qui te traite aussi de minable ! Je me trompe ?"

    Petit Pierre en reste d'abord bouche bée, puis il tombe par terre, il éclate en sanglots et déballe tout à ce microbe d'inconnu, tout ce qu'il n'a pas osé dire à sa chère Mademoiselle Agathe ou à ses parents. Il explique les mots méchants, les tapes, les croche-pieds, les bousculades, toutes les humiliations que le grand lui fait subir quand personne ne les regarde.

    Et quand tout est sorti, Petit Pierre renifle un grand coup, se passe le dos des mains sur les joues pour essuyer ses larmes et essaye de reprendre son souffle en hoquetant.

    Pendant ce temps le petit bonhomme a réussi à se hisser sur le genou de l'enfant qu'il tapote gentiment.

    "T'en fais pas mon grand, je vais te donner un coup de main. Quand tu retourneras à l'école lundi, je m'installerai sur ton épaule et je te dirai ce qu'il faut lui répondre à ce grand méchant"

    "Mais il va te voir"

    "Non, il n'y a que toi qui puisse me voir. Au fait, je m'appelle Petrus, tu sais ce que ça veut dire ?"

    "Non, je sais pas !"

    "Ca veut dire petit caillou, nous avons presque le même prénom, c'est rigolo non ?"

    Tout-à-coup, comme le soleil se levant après un gros orage, voilà que l'espoir déboule dans le cœur de Petit Pierre. Il a trouvé quelqu'un qui le comprend, quelqu'un qui va l'aider, il n'en doute pas une seconde.

    Et lundi, nos deux amis s'en vont à l'école. A l'heure de la récréation Petit Pierre se fait coincer par son tortionnaire qui commence à lui dire des horreurs, mais voilà que Pétrus se met à dicter ses réponses à Petit Pierre et celui-ci les renvoie comme des cailloux vers le Grand.

    Et ces paroles font mouche, elles lui font mal, comme les siennes ont fait mal à Petit Pierre, le voilà qui semble rentrer dans sa coquille comme un escargot menacé, il tourne les talons et s'enfuie sous le regard satisfait de Petit Pierre qui a même eu le temps d'apercevoir une larme couler sur la joue de son ennemi.

    "Et voilà" dit Pétrus "il ne t'ennuiera plus maintenant"

    "Chouette, tu vas rester avec moi, hein et puis tu me souffleras plein de méchantes choses à dire aux autres, et ce sera moi le chef !"

    "Non, non, mon petit ami, il ne faut pas agresser les autres juste pour se sentir important ce n'est pas bien, et puis si tu dis des méchancetés à tes amis, tu crois qu'ils continueront à t'aimer ? Maintenant tu es assez fort pour te défendre mais, il ne faut pas abuser de ce pouvoir surtout. Promis ?"

    Petit Pierre pèse le pour et le contre. C'est vrai qu'il n'a pas envie de perdre ses amis alors il acquiesce.

    "D'accord, promis. Mais, dis tu ne vas pas partir, on va rester copains ?"

    Pétrus se met à rire doucement "Bien sûr mon petit bonhomme, on va rester copains, mais j'ai d'autres enfantshttp://4.bp.blogspot.com/-oXr-9AhHJMk/TpWOjIZjwOI/AAAAAAAABS4/kCu4y2VDs0A/s1600/sad_jour_sans_noir_blanc_bonhomme_mimi.jpg à aider alors, maintenant il faut que j'y aille"

    Et hop, tout à coup plus personne n'est perché sur l'épaule de Petit Pierre. Il pousse un soupir et s'en va rejoindre ses camarades de classe.

    Inutile de dire que Mademoiselle Agathe et ses parents sont très heureux de le voir redevenu lui-même.

    Et le vilain garçon ? Il semble avoir compris la leçon et se tient tranquille maintenant, espérons que ça dure !


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  • Hier, j'ai laissé la pauvre Théodora toute dolente. Va-t-elle surmonter sa dépression, va-t-elle retrouver son cher époux ? Vous allez bientôt le savoir.

    Bien sûr à Bigorbourg, les nouvelles bonnes ou mauvaises font vite le tour de la population. Ainsi le petit Aubain a appris à sa grande amie l'ondine Olive que Théodora ne faisait que picorer un peu de nourriture.

    Ni une, ni deux, Olive prend vite les choses en main ! Ainsi, depuis quelques jours Pernelle découvre devant sa porte des herbes aquatiques qui ont l'air particulièrement goûteuses et il faut croire qu'Olive les a un chouia enchantées, parce que Théodora s'en régale. Tout doucement elle reprend des forces et des formes, son cou retrouve son bel arrondi, sa blessure cicatrise bien et son aile meurtrie se fait plus mobile et vigoureuse. Pernelle en est toute heureuse bien sûr.

    Augusta de son côté est toujours préoccupée par la façon dont il va être possible de rassembler les amoureux.

    Durant la convalescence de Théodora et profitant de l'hiver, un petit groupe de bigorbourgeois mettent sur pied une opération de grande envergure pour faire passer l'information concernant le lieu de villégiature forcée de la belle.

    C'est ainsi qu'Olive envoie la nouvelle par le biais de ses sœurs des cours d'eau.

    Eve la reine de la forêt dépêche quelques membres du petit peuple dans les bois environnants pour que, de proche en proche, le renseignement soit transmis dans les endroits les plus reculés (un peu comme dans les 101 dalmatiens si vous voyez ce que je veux dire).

    Landry le vent et son complice Marius l'éclair mettent sur le coup tous les parents qui passent au-dessus de Bigorbourg.

    Quant à Géraud, notre ravi sculpteur de nuages, il emploie tout son art à transformer les nuées en gracieux cygnes qui se mettent à voguer dans toutes les directions.

    Bref, tout est fait pour prévenir la famille de la belle Théodora, qui mise au courant des efforts des uns et des autres, et pour les remercier de leur implication, s'emploie à essayer d'oublier son angoisse et donne un coup de main à Augusta la baby-sitter en racontant de belles histoires de princesses transformées en cygnes (à moins que ce ne soit le contraire).

    Un beau matin, le printemps déboule. Le cœur de Théodora se met à battre plus fort. Va-t-elle avoir des nouvelles ? Seront-elles bonnes ou mauvaises ?

    Elle s'est installée sur la rivière et passe son temps, le cou tendu, à regarder passer les V des oiseaux revenant de migration. Espérant à chaque fois, mais toujours déçue. Tous ses amis en sont aussi bien malheureux.

    Alors que l'espoir va finir par sombrer, voilà qu'on entend au loin un bruit étrange, comme celui d'une trompette. Aussitôt Théodora commence à s'agiter et de doux sifflements de bienvenue lui échappent. Elle a reconnu son cri, il arrive.

    Et devant les curieux réunis pour assister à la réunion des amoureux, voilà qu'un superbe cygne noir se pose sur l'eau, glisse vers Théodora et enlace son cou au sien. Un peu partout des larmes de bonheur coulent et des hourras s'élèvent.

    A quelques temps de là, Théodora et son époux offrent à Bigorbourg une bien belle surprise. Sept superbes petits cygneaux d'un beau gris viennent rejoindre leurs parents sur l'Olive. Et les paris sont ouverts, de quelle couleur seront-ils lorsqu'ils seront plus grands ?

    Je ne pense pas que cygne blanc et cygne noir puissent s'apparier, mais à Bigourbourg tout est possible. En revanche, non les cygnes ne sont pas muets, la preuve avec cette petite vidéo. De même ils ne mangent pas de poissons, mais sont bel et bien végétariens.

     


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  • Aujourd'hui c'est Théodora qui est l'invitée de la Cour de récré de Jill Bill.

    Ce matin-là, le jeune Aubain tambourine à la porte de Monsieur Lazare, déclenchant les aboiements de Casimir qui finissent de tirer du lit le docteur bénévole de Bigorbourg. Les cheveux en bataille, les yeux papillotant il ouvre la porte à un petit garçon qui trépigne d'impatience

    "Vite, vite, vite ! Il va mourir, il va mourir !"braille-t-il

    Un peu secoué Monsieur Lazare interroge "Qui va mourir ?"

    "L'oiseau, le bel oiseau ! Vite, vite, vite !"et voilà qu'Aubain attrape par la main un docteur de pyjama, robe de chambre et pantoufles et le tire vaille que vaille jusqu'au jardin municipal.

    Et là, Monsieur Lazare découvre un beau cygne dont le plumage blanc est ensanglanté par une blessure qui raye une de ses ailes. Ses yeux profonds paraissent déjà partis ailleurs.

    Tout doucement les deux acolytes s'approchent du blessé qui émet un léger sifflement de douleur et de mise en garde.

    "Va vite chercher Pernelle et Thècle"s'écrie Monsieur Lazare tendant une main apaisante à l'oiseau. Mais celui-ci est si faible que ses yeux se ferment.

    Dès que la petite fermière et la sorcière sont arrivées, le trio prend en charge le pauvre animal. Aubain dûment remercié et assuré d'avoir des nouvelles de sa protégée, file vite à l'école, pressé de raconter son aventure à ses camarades.

    "Ce sont des plombs" rage Pernelle

    "Il y a des coups de balai qui se perdent"enchérit Thècle

    Mettant en commun leurs connaissances, qui en médecine, qui en herboristerie, qui en manipulation d'oiseau, le blessé est emmené chez Monsieur Lazare et soigné. Enfin, la blessée comme le découvre rapidement Pernelle.

    "Théodora, elle s'appelle Théodora" décrète Thècle "elle est un cadeau tombé du ciel"

    "Va pour Théodora"acquiesce Monsieur Lazare qui maintenant que sa patiente est dûment pansée, ne rêve plus que d'un grand bol de café.

    Et voilà que Théodora se réveille et effrayée par cet entourage inconnu, se met à siffler de détresse. Un bref aboiement de Casimir semble la tranquilliser, mais elle continue de trembler.

    "Je vais l'emmener à la ferme"propose Pernelle "Augusta mon autruche saura la rassurer et je pourrai la nourrir"

    Presque aussitôt dit, presque aussitôt fait. Théodora est doucement enroulée dans un drap pour éviter qu'elle ne se blesse plus en se débattant puis placée dans la voiture de Monsieur Lazare qui toujours en pyjama, mais ayant troqué ses chaussons contre des chaussures, la conduit à la ferme de Pernelle.

    Augusta prend très volontiers en charge la nouvelle venue et fait tout ce qu'il faut pour la réconforter.

    Mais hélas, Théodora ne semble plus avoir le goût de vivre, c'est à peine si elle touche aux herbes goûteuses que Pernelle lui propose. Sa tête paraît trop lourde pour son cou gracieux, ses yeux débordent de peine.

    Pernelle a beau bien connaître les animaux, elle ne peut deviner que Théodora a peur que les coups dPA170031e fusil qui l'ont blessée et séparée des siens n'aient aussi tué son cher époux. Même s'il a survécu comme nt vont-ils pouvoir se retrouver ?

    Et au fil des jours la belle Théodora se laisse dépérir. Pernelle se désespère, comment la pousser à manger plus pour reprendre des forces ? Augusta elle, de son côté, se demande comment il va être possible de retrouver le mari de Théodora lorsque le printemps reviendra.

    Bref, voilà deux questions auxquelles il sera répondu demain car mon histoire commence à être déjà un peu longue !




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