• Voilà la nouvelle proposition de l'Arbre à Mots sur laquelle plancher.

    Que sont les Amourties et à quoi peuvent-ils bien servir ? (prononcez amourtises à l'anglaise).

    Il s'agit de petits bonbons de couleurs variés, oui ça ressemble bigrement à d'autres petits bonbons que tout le monde connaît, mais ceux-là sont des plagiats.

    Les vrais, les seuls ont été mis sur le marché par Madame Thècle, la sorcière et propriétaire du salon de thé de Bigorbourg.

    Cette recette lui vient de sa mère, qui elle-même la tenait de sa mère, qui elle-même, enfin vous voyez !

    Ces petites friandises sont en réalité des philtres d'amour. Eh oui ! Vous ne vous attendiez pas à ça !

    A chaque couleur correspond un sentiment d'amour, le passionné, le sage, le tendre, l'amour-amitié, le coup de foudre, l'extravagant ou bien sûr un mélange du tout. Bref vous exposez à Madame Thècle ce que vous voudriez ressentir et faire ressentir à votre partenaire et elle vous concocte un petit sachet de douceurs à offrir ou à partager avec l'élu(e) de votre cœur.

    Maintenant, comme pour les bocalçons, il existe aussi le paquet mystère qui vous réservera des surprises, à vous de prendre le risque et de savoir assumer !

    Bon, maintenant lorsque vous dégusterez ceux qui sont vendus un peu partout,  faites attention à vos réactions et à celles de votre entourage, parce que sachez-le, parfois, Madame Thècle un peu espiègle, mélange ses productions maison à celles industrielles !


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  • Intéressant n'est ce pas le nouveau prénom de Jill Bill pour sa cour de récré ?

    Souvenez-vous nous avions laissé Anicet le farfadet et son nouveau copain Innocent le diablotin en liberté "surveillée".

    Prenant son rôle de guide très au sérieux Anicet a fait visiter Bigorbourg à Innocent en long et en large. Innocent a bien tout regardé avec beaucoup (beaucoup trop ?) d'intérêt.

    Aujourd'hui, nos deux larrons vont faire un petit tour en forêt. Il y a encore du monde à présenter à Innocent.

    Ils arrivent dans la clairière au milieu de laquelle se trouve le cercle des fées, lieu sacrée de ces demoiselles.

    Innocent admire avec intérêt le beau cercle de champignons colorés qui délimite cet endroit magique. Il faut dire qu'en enfer les portes sont plutôt faites de braises ou de blocs de glace acérés.

    Il commence à avancer avec l'intention bien arrêtée d'y mettre un pied, et même deux d'ailleurs.

    Bien sûr Anicet, qui sait que les fées peuvent être un peu susceptibles (et ce n'est pas peu de le dire) lorsqu'on se risque en toute connaissance de cause sur leur territoire, s'avance dans l'intention de l'arrêter.

    Mais avant même qu'il ne puisse faire un geste, un petit être bondit d'on ne sait trop où. Il faut bien le dire, il ressemble à un champignon, habillé de blanc avec un grand chapeau rouge à pois blancs.

    "Halte là ! Vous n'avez pas le droit de passer, foi de Romphaire gardien du Cercle des fées !"

    Innocent freiné dans son élan, dérape et s'étale, queue et ailes en vrac, inutile de dire qu'il n'est pas content de s'être fait surprendre notre diablotin. Il se relève près à en découdre, mais heureusement Anicet s'avance pour calmer le jeu.

    "Bonjour Rond des fées"

    "Pas Rond des fées, Romphaire, vous êtes sourds ?"

    "Désolé Romphaire, je ne te connaissais pas. Tu fais quoi dans la vie ?" interroge l'indiscret Anicet, tandis qu'Innocent se remet debout et cherche à reprendre une contenance un peu mise à mal par son vol plané.

    "Je fais quoi ? Mais je viens de vous le dire, vous êtes vraiment durs de la feuille ! Je suis le gardien du Cercle des fées, ça me paraît clair quand même !" trépigne le drôle de petit bonhomme qui vire à l'écarlate "J'en ai marre de ce manque de reconnaissance !"

    "D'accord navré, j'ai été absent un moment et mon ami vient juste d'arriver"

    "Ton ami ? Ce diablotin ?"

    "Ouais, ça te pose un problème" réplique Innocent en bombant de torse.

    Romphaire hausse les épaules "Après tout c'est votre affaire. La mienne c'est d'empêcher les intrus de piétiner le Cercle des fées"

    "Et tu les as déjà vues danser ?" interrogent les deux amis avec curiosité.

    "Uniquement lors des grandes fêtes, lorsqu'elles le font dans le cercle, c'est strictement interdit" réplique rapidement et fermement Romphaire atterré devant tant d'ignorance de la part de collègues du petit peuple.

    "Ah bien, d'accord c'est compris. Bon on va te laisser à ton boulot, tu fais quoi au juste ?" demande Innocent, l'air de ne pas y toucher.

    Tout content de voir que quelqu'un s'intéresse à son travail, Romphaire explique que pour la prochaine pleine lune qui verra justement le rassemblement des fées dans le cercle, il doit le préparer.

    Il faut qu'il brosse et fasse reluire les champignons, qu'il redresse les herbes une par une et qu'il les coupe soigneusement toutes à la même hauteur. Il faut que ce soit douillet pour les pieds délicats des fées et agréable à regarder.

    Pour rendre l'herbe plus verte et plus brillante, pendant toute la semaine il va l'arroser avec de l'eau de lune, devant l'air interrogateur de ses interlocuteurs, il explique qu'il s'agit de l'eau puisée dans le lac à l'endroit même où la lune se reflète.

    Très fier, Romphaire continue son petit cours sur le jardinage magique, sans se rendre compte qu'il vient de http://comps.fotosearch.com/comp/UNN/UNN626/usines-champignon-plante_~u12585818.jpgfaire une très grosse bêtise en laissant échapper une information qu'il aurait mieux fait de taire, mais que voulez-vous il ne sait pas à qui il a affaire le pauvre.

    Après cet agréable moment de conversation, Innocent et Anicet le remercient et s'éloignent en échangeant un coup d'œil qui en dit long, beaucoup trop long.

    Mais chers lecteurs, pour la suite, il vous faudra attendre un peu !


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  • Allez une petite dernière pour la route et les chasseurs d'objets

     

    La fête est finie

    La bouteille est bien vide

    Maintenant au lit

     

    http://i32.servimg.com/u/f32/09/02/08/06/boutei10.jpg


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  • Mon petit cadeau de Noël personnel. Le dernier CD de Tarja (ex chanteuse de Nightwish). Ah quelle voix, j'adore. Je vous mets deux extraits de son disque.

    Ma préférée, toute en douceur, Montanas de silencio (avec de bien belles images)

     

    Et une qui remue un peu plus "Until my last breath"


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  • Petite rediffusion pour le Casse-tête de Lajemy. Mon petit texte parle de pierres précieuses.

     

    Messire le Comte s'est longuement entraîné dans sa chambre. Le troubadour le lui a affirmé, pour obtenir monts et merveilles de la Comtesse, que Messire le Comte vient juste de retrouver après 10 ans à guerroyer de-ci de-là, il lui faut la flatter.

    Il faut dire que Madame la Comtesse, depuis si longtemps délaissée, est un peu de mauvaise humeur et pas trop portée sur la bagatelle, il faut bien le reconnaître.

    Bref, avant de rejoindre sa douce moitié dans sa chambre, il a répété encore et encore le texte que le troubadour a écrit pour lui (et donc pour elle).

    Ma chère votre beauté m'éblouit (tu parles avec 10 ans de plus ma chère épouse vous n'êtes plus guère une galinette de l'année, mais bon si pour en arriver à mes fins il me faut en passer par là, courage allons-y).

    Bon donc, ma chère votre beauté m'éblouit, elle resplendit telle la cassette du joaillier (dans laquelle vous fîtes disparaître une partie de ma fortune pendant ma courte absence).

    Vos cheveux d'oryx, palsembleu non, d'onyx (quoi que soit ce truc, et encore le troubadour proposait obsidienne encore plus difficile ça) ruissellent sur vos épaules de nacre (l'une d'ailleurs un tantinet plus haute que l'autre).

    Vos yeux d'ambre rehaussent votre teint d'ivoire (jauni l'ivoire, mais passons).

    Vos lèvres tels des rubis mettent le feu à mon cœur (bon très franchement un peu plus bas, mais le troubadour affirme que ces compliments de soudard s'ils conviennent aux filles d'auberge ne sont pas pour les dames bien nées).

    Vos doux seins (qui commencent hélas ma mie à pendouiller) sont deux merveilleuses perles (baroques quant à la forme pas de doute) embellis par deux délicats tétons de… de… (pas rubis déjà utilisé, il a dit quoi ce maraud de troubadour) de… de…, ah oui, semblables à des grenats (que je vais arracher à coups de dents je le sens bien si ça dure trop longtemps cette ineptie).

    Votre taille d'albâtre ondoie comme un roseau (ah ben oui, le troubadour n'a pas trouvé de pierre précieuse qui ondoie).

    Bon, allez, que diantre j'y vais, je verrais bien sur place pour la suite.

    Et voilà Messire le Comte qui, tout sourire et idées libidineuses, se rend chez Madame la Comtesse pas plus heureuse que ça de récupérer un époux quelque peu défraîchi il faut bien le dire.

    Or donc, Messire le Comte, très concentré, régurgite le laïus du troubadour tout en se demandant in petto si celui-ci n'en saurait pas un peu trop sur son épouse.

    Il risque quelques caresses, fait glisser strate après strate les étoffes qui couvrent son épouse.

    Et enfin, il touche au but (si je puis m'exprimer ainsi). Le dernier jupon tombe et Madame la Comtesse, un sourire narquois sur les lèvres de rubis (voir plus haut) se laisse contempler par son époux proche de la syncope.

    Un gémissement monte aux lèvres de celui-ci. Il se revoit faire du tri dans son escarcelle et jeter une clé http://dressingroom.blogs.nouvelobs.com/media/01/02/1744565164.JPGdont il ne voyait plus l'usage.

    Horreur, il s'agissait de celle qui ouvrait la splendide ceinture de chasteté ruisselante d'émeraudes, de rubis, de saphirs, de diamants, qui ceint et protège la délicate intimité de sa Dame.

    Hélas pour lui, il ne pourra poursuivre ses comparaisons bijoutières plus loin, tout au moins pas avant d'avoir fait venir un forgeron !


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