• La proposition de Kaléïdoplumes de cette semaine
    Lieu: Une place de village
    Personnages: des joueurs de pétanque
    Action: une partie de pétanque
    Incipit: "Bon, alors! Tu vises? Ou tu pointes ?


    Ma joyeuse petite famille s'est imposée d'elle-même, je ne peux rien faire quand Mémé Célestine, Pépé Athanase, Mimi et Tom, pointent leur nez.

    "Bon alors, tu tires ou tu pointes ?"

    Pépé Athanase hausse les épaules.

    Qu’est ce que ça peut bien lui faire à cet olibrius de Gustave, de toute façon, il ne sait même pas ce que ça veut dire ce malandrin.

    Il fait un clin d’œil à sa coéquipière et épouse depuis 60 ans, Mémé Célestine.

    «T’énerve pas Gustave, de toutes façons vous allez encore perdre toi et la Mariette.»

    «Tu sais», explique Mimi leur arrière-petite-fille à Tom son chat bleu «ce ne sont pas des fanfaronnades, ils gagnent vraiment toujours»

    «Toujours, vraiment ?» s’étonne Tom «Ce n’est pas possible voyons, et puis là dis donc il est drôlement bien planqué le cochonnet»

    Mimi sourit, tranquillement installée sur un banc près de l’estaminet où les joueurs viendront se rafraîchir après la partie, elle admire ses étonnants arrières grands-parents.

    «Tu vas voir mon minou, tu vas voir !»

    Et en effet, sans qu’on sache comment la boule semble slalomer entre ses congénères et s’arrête pile poil contre le cochonnet.

    «Mais c’est pas possible» s’étouffe Gustave.

    Pépé Athanase et Mémé Célestine vont ramasser leurs boules, ils les astiquent sereinement, tendrement et les remettent dans leur étui.

    «Ils font comment ?» supplie Tom «statistiquement parlant ce n’est pas possible d’avoir autant de chance !»

    Mimi pouffe «Allons mon chaton, tu sais bien que tu es dans une famille un peu spéciale, leurs boules sont enchantées et elles trouvent toutes seules la bonne route, où alors ce sont d’affreux tricheurs et le cochonnet contient un aimant, tu préfères quoi comme histoire ?»

    Tom glousse «La première solution me paraît tout à fait acceptable pour un chat parlant comme moi».


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  • Dans le cadre du Printemps des Poètes, le Conseil Général organise des manifestations appelées "Place à la poésie"

    Je vous propose un fort beau poème de Léopold Sédar SENGHOR

    Lettre à mon frère blanc

    Cher frère blanc,
    Quand je suis né, j'étais noir,
    Quand j'ai grandi, j'étais noir,
    Quand je suis au soleil, je suis noir,
    Quand je suis malade, je suis noir,
    Quand je mourrai, je serai noir.

    Tandis que toi, homme blanc,
    Quand tu es né, tu étais rose,
    Quand tu as grandi, tu étais blanc,
    Quand tu vas au soleil, tu es rouge,
    Quand tu as froid, tu es bleu,
    Quand tu as peur, tu es vert,
    Quand tu es malade, tu es jaune,
    Quand tu mourras, tu seras gris,
    Alors, de nous deux,
    Qui est l'homme de couleur ?

    Et j'en profite pour vous inviter à lire ou relire un texte que j'avais écrit lors du Printemps des Poètes de l'année dernière, c'était dans les débuts de mon blog.

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  • Voilà quelques anges en pleine communion

    Ici, ma grand-mère (la plus petite) et ma grand-tante. Admirez les tenues dignes de petites mariées. Ma grand-tante ne devait avoir que deux ou trois ans de plus que ma grand-mère, mais celle-ci a toujours été un petit modèle. Je pense qu'elles avaient du faire leur communion ensemble pour cause de guerre, ma grand-mère étant née en 1906, je suppose que cette photo a du être prise vers 1916 ou 1918, je regrette vraiment de ne pas en savoir plus.

    Ensuite, voilà ma maman, tenue un peu plus sobre si on ne tient pas compte de l'auréole et des roudoudous au niveau des cheveux. Elle est belle n'est-ce pas ?

    Et enfin, ma pomme, uniforme strict et dépouillé. Ne vous fiez pas au regard doux et lointain, le photographe m'avait piqué mes lunettes et comme je suis myope comme une chaufferette, je ne devais même pas distinguer l'appareil photo d'où le regard rêveur et éthéré (qu'est-ce qu'il faut que je regarde, mais où, mais où ?). Cette fichue manie qu'ont les photographes de vous enlever les accessoires qu'ils jugent peu esthétiques, ou pour le photographe scolaire de vous mettre le stylo dans la main droite quand vous êtes gauchère.


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  • J'ai une maison qui a plus de 30 ans, les robinets étant à peine plus jeunes, il n'existe bien sûr plus de joints adaptés.
    En ayant marre de voir tous mes robinets goutter du nez, j'ai pris le taureau par les cornes (et mon porte-monnaie par les bons sentiments) et je les ai fait changer par mon plombier.
    Bon d'accord, dites-vous, mais les cailloux ?
    Eh bien, il y avait une très légère fuite à la base du robinet de la salle de bain, ce qui fait que petit à petit une gangue de calcaire s'est formée sous le lavabo là où le robinet s'insère.
    Résultat : 
    Mon plombier "Oh là là, j'ai jamais vu ça, va falloir que j'y aille au marteau pour arriver à enlever votre robinet, j'espère que je ne vais pas casser votre lavabo"
    Moi "Euh non, ça serait bien de le laisser en un seul morceau" (pas prévu dans le budget ça le changement de lavabo).
    Bref, là vous n'en voyez que trois morceaux, mais il y en avait 3 fois plus. J'ai un lavabo qui pouvait passer au Guinness Book des records pour ses calculs renaux. Pas la peine non plus de préciser que nous avons une eau "très" calcaire.
    Heureusement, mon lavabo s'en est sorti sans égratignure, mais le plombier y a passé un bon moment. Je peux vous dire que le forfait horaire qu'il avait prévu y est largement passé.

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  • Voici des cailloux, bon dites-vous ce n'est pas une devinette alors ?
    Eh bien, si, devinez d'où viennent ces cailloux !



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