• Résumé decitre : Il ne faut jamais faire confiance aux femmes ! Fort de cette certitude, Otto Penzler a demandé à dix-sept maîtres du suspense de lui livrer une nouvelle, le plus souvent inédite, mettant en scène une femme dangereuse.
    Après lecture de ce recueil, quel sens pourra-t-on encore accorder au sexe faible ? Si ces dames ne vous brisent pas le cœur..., elles vous l'arracheront !


    Mon avis : Comme beaucoup de livres de nouvelles, des hauts et des bas, les hauts étant quand même majoritaires. J'ai particulièrement apprécié : "Improvisation" d'Ed Mc Bain, où les apparences sont parfois très trompeuses, "Premier jet" de Laura Lippman, où 5 minutes de retard peuvent faire la différence, "Le cercueil" de John Connolly, où le surnaturel prend le contrôle, "Mauvaise graine" de Jeffery Deaver, où tout est affaire de perspective entre le bien et le mal.



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  • La Petite fabrique d'écriture nous proposait d'écrire sur l'Aube de l'Humanité, ce très beau tableau de Joëlle.



    Je vous présente donc mon humanité à moi.

    Juste avant l'écrasement de l'astronef, dans un dernier effort le commandant de bord avait réussi à appuyer sur la bouton "Renaissance" et à libérer le module laboratoire.

    Maintenant, autour de celui-ci, les robots nourrices s'activaient.

    Ils commencèrent pas sortir les containers contenant les plantes et les laissèrent se répandre dans la nature rouge environnante. Si elles entraient bien en symbiose, ils pourraient alors passer à l'étape suivante.

    Quelques années furent nécessaires avant d'être sûr que l'expérience puisse se poursuivre.

    Quand plantes terrestres et plantes autochtones se développèrent ensemble sans rivalité, les robots sortirent du module les caissons renfermant les poissons, les insectes, les reptiles. Et à nouveau ils entrèrent en sommeil et attendirent. Puis, l'expérience se poursuivit avec les oiseaux et les mammifères.

    De nombreuses années furent nécessaires cette fois pour être bien sûr que tout se passait bien.

    Les robots eux, sans assistance humaine pour les maintenir en état de marche, tombaient en panne les uns après les autres.

    Lorsque le moment fut venu, les deux derniers robots réussirent à sortir les sarcophages contenant la dernière partie de l'expérience "Renaissance". Dans un dernier cliquètement, avant de sombrer dans un néant de métal, ils libèrent les humains qui attendaient depuis des centaines d'années en état de stase.

    Les cinq couples issus des 5 grands continents naissaient à l'âge adulte, leur enfance ils l'avaient passée à se développer dans un liquide nourricier.

    Ils se tenaient là à l'orée de ce monde nouveau, ne sachant que faire. Les scientifiques qui devaient leur enseigner le langage, les initier à la cueillette, à l'agriculture, à l'élevage, à la poterie, bref à toutes les activités humaines habituelles avaient disparus depuis bien longtemps.

    Les 10 se regardèrent, virent leurs différences. Leurs mains se touchèrent, puis elles effleurèrent les visages et les corps de leurs compagnons.

    Sur le visage de l'une d'entre eux naquit un sourire, les autres l'imitèrent et un sentiment étrange naquit en eux, ils ne savaient pas le nommer mais il leur faisait du bien.

    Un autre ouvrit la bouche et un son étrange sortit, les autres interloquèrent reculèrent un peu, puis à leur tour essayèrent de faire fonctionner leur langue et tous vocalisèrent des sons sans signification.

    Un autre sentit du fond de lui-même un son monter à sa gorge, il ouvrit grand la bouche et un rire sonore monta dans l'air. A nouveau, les autres l'imitèrent et pour la première fois la planète d'accueil fut parcourue de la vibration jubilatoire du rire.

    Les 10 se laissèrent envahir par cet étrange sentiment de bien-être. Ils se rapprochèrent les uns des autres et recommencèrent à se caresser, à s'explorer, à échanger sourire, rire, et ébauche de mots.

    Et soudain, l'une des femmes découvrit quelque part dans son cerveau une nouvelle façon de communiquer, de sa bouche s'envolèrent des notes du musique, sa mélopée était si prenante et si belle que les autres y firent chorus.

    Alors, des couples se formèrent, pas race par race comme le pensaient les scientifiques qui les avaient créés, non les types ethniques se mélangèrent sans préjugés, ceux-ci ne leur avaient pas été inculqués.

    Ils se dirigèrent vers la rivière, leur instinct leur faisant cueillir tout le long du chemin les fruits qui s'offraient, ils les goûtèrent, les firent goûter à leurs compagnons. Heureux, bien qu'ils ne sachent pas encore définir ce sentiment, ils entrèrent dans ce nouveau jardin d'Eden. A eux revenait le difficile privilège d'en faire un paradis ou un enfer.

    Pendant ce temps, perdue dans l'immensité de l'espace, une planète autrefois bleue, présentait au soleil une face noircie et désertée.



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  • Voilà un très bel abécédaire signé Edith Dufaux : Territoires - Les 26 lettres de l'alphabet. Je la laisse vous le présenter
    .
    "Il y a longtemps, j'ai commencé un abécédaire.
    Ce qui n'était au départ qu'un jeu, pour mes enfants alors en âge d'apprendre à lire et à écrire, est devenu un travail dans lequel j'ai cherché à mettre des fragments d'histoire. C'est ainsi qu'Édith Dufaux explique la genèse de ces vingt-six lettres-territoires très occupées par tous ceux - objets, personnages ou animaux, familiers ou insolites - qui les traversent à l'aventure ou les habitent à demeure : Girafes Grelottant dans un Gouffre de Glace, Esquimaux en Équilibre sur des Échelles, Korrigans en Kayaks entre des bornes Kilométriques, Puits Plongeant dans sa Propre Pénombre, Zouaves Zigzaguant entre des Zèbres.
    Dans cette géographie imaginaire faite d'images peintes et de phrases, ritournelles ou comptines, tour à tour ludiques ou rêveuses, chaque lettre a son univers propre et ses frontières à l'intérieur desquelles les êtres et les choses semblent retenus prisonniers. Pourtant, de A à Z, les univers coexistent et se touchent, et nous sommes invités à les rejoindre dans un vingt-septième territoire, tranquille et silencieux comme l'infini."



    Et voilà la lettre M, comme Martine bien sûr et le petit texte qui l'accompagne



    Morceau par Morceau, de Magnifiques Moulins Mécaniques avaient été Montés sur une Massive Muraille de Mosaïque que la Mer venait Marteler



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  • Photomadaire ne nous a pas choisi un thème trop compliqué cette semaine, et comme c'est une saison que j'adore, j'ai ce qu'il faut dans mes fichiers.


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  • Fan de Jean Ferrat je suis, fan de Jean Ferrat je demeure. Voilà deux magnifiques chansons coup de coeur.

    Dans la première Jean Ferrat évoque brièvement la disparition du son père lors de la seconde guerre mondiale. De belles paroles et une douce mélodie pour beaucoup de mélancolie. Et combien il a raison, notre enfance reste au fond de nous avec ses joies et ses peines. Et puis les images se passent de commentaires.


    Et la seconde "Le grillon" c'est la musique qui m'a séduite



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