•  Une autre rediffusion de juin 2008


    Je sors du garage avec une épouvantable migraine.

    Elle vient de me prendre comme ça à l'approche de la maison. Je réussis tant bien que mal à m'extraire de la voiture. Bon sang que c'est douloureux.

    Tout-à-coup, un horrible soupçon surgit.

    Il est tôt, je rentre plus tôt que d'habitude.

    Il faut que j'en aie le cœur net. J'arrive à glisser ma clef dans la porte sans faire trop de bruit. Plus ou moins à tâtons, tellement ma tête me lance, je me dirige vers l'escalier et je monte.

    Un rire dans mon bureau. C'est bien ça ! J'ai trouvé la source de ma douleur. Je glisse ma main dans mon sac et en sors trois accessoires. J'ouvre la porte à la volée, le bruit se répercute dans ma pauvre tête. Mes enfants me dévisagent pris de panique.

    Je brandis les deux poupées à leur effigie et commence à leur mettre des coups sur les fesses avec la petite badine qui ne quitte jamais mon sac. Ils se mettent à pleurer, ils lâchent ma poupée qui s'orne d'une superbe aiguille au milieu du front. Je m'en empare, en extirpe la pointe et aussitôt mon mal de tête disparaît.

    "Filez dans vos chambres et que je ne vous entende plus de toute la soirée".

    Reniflant après la volée qu'ils viennent de prendre, mes deux petits sorciers filent à toute vitesse. Dès qu'ils sont partis je ne peux m'empêcher de rire, petits galapiats d'amour va ! Voilà deux envoûteurs qui promettent pour l'avenir. Quant à moi, j'ai intérêt à mieux planquer ma poupée vaudou personnelle si je ne veux pas qu'ils soient tentés de recommencer.


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  • La suite de Brocéliande sur un tableau de Joëlle intitulé "Légendes célestes". J'ai encore un dernier tableau sous la main, mais il va falloir attendre un peu pour le texte.




    Depuis que sa prison d'air s'est évanouie, Merlin erre dans le vaste monde.

    Il découvre des merveilles.

    Il découvre des horreurs.

    Mais surtout il cherche des traces de magie.

    Il se sent si seul.

    Serait-il le dernier être magique à marcher sur cette planète ?

    Pourtant, parfois, il lui semble déceler une étincelle de magie dans le sourire d'un enfant, dans la beauté d'un coin de nature, dans une musique.

    En dépit de ses efforts, de sa quête incessante, de ses espoirs jusqu'à maintenant il n'a pu saisir la moindre parcelle de l'aura de Viviane.

    A-t-elle donc disparu ?

    Non, il ne veut pas le croire.

    Alors malgré ses forces qui commencent à le quitter, malgré le désespoir qui peu à peu l'envahit, courbé sur son bâton de magicien il continue sa marche harassante.

    Et ce matin il vient d'arriver au bout du monde.

    Sous un ciel flamboyant, il s'arrête au bord d'un gouffre vertigineux qu'enjambe une frêle passerelle de bois.

    Il sait que s'il franchit ce pont il quittera à jamais le monde des hommes, mais celui-ci n'a plus vraiment besoin de lui mais il perdra aussi à jamais l'espoir de retrouver celle qu'il porte dans son cœur.

    Tout à coup de l'autre côté du précipice monte un chant qui remue son âme.

    C'est cette musique qui émanait d'elle et qui l'a séduit, le conduisant prisonnier volontaire à la geôle qui fut la sienne pendant plus d'un millénaire.

    Et brusquement il discerne dans le brouillard une silhouette, sa silhouette tant cherchée, tant désirée.

    Il tend les mains prêt à saisir le chant.

    Un doux rire musical monte de l'autre côté l'abîme.

    "Viens, Merlin, viens mon cœur rejoins-moi"

    C'est elle, elle, Viviane, amour et traîtresse.

    Pour la rejoindre il va devoir emprunter cette délicate passerelle qui tangue dans le vent venu de profondeurs insondables.

    S'il tombe, il chutera pour l'éternité, rien ne viendra arrête son supplice.

    Oui, elle l'a déjà trahi, mais pourtant, d'un pas ferme Merlin s'avance et sans un regard en arrière, il s'engage sur le pont qui fléchit sous son poids, tout son être tendu vers cette forme faite de musique qui l'attend, peut-être, au bout de ce dernier voyage.

     

     

     


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  • Je vous remets un petit texte qui m'a été inspiré par l'un des superbes tableaux de Joëlle. Demain la suite.



    Depuis quelques temps il lui semble que le brouillard dans lequel il erre depuis un millier d'années commence à s'éclaircir.

    Au-delà de la paroi, les marches qui l'ont conduit à sa prison puis ont disparues commencent à s'iriser.

    Lorsqu'il appuie sur la membrane vibrante qui l'entoure, il la sent qui épouse sa main, mais il est encore trop faible pour pouvoir passer au travers.

    Les jours passent, mais il n'est plus à quelques journées près, lui qui attend depuis si longtemps.

    Jour après jour, le paysage au-delà du mur scintillant se précise.

    Les marches colorées brillent de plus en plus, un peu plus loin il commence à distinguer les grands arbres qu'il a tant aimé.

    Parfois des promeneurs passent, il les entend qui parlent, rient, parlent de lui, mais pourtant aucun ne semble le voir, sauf de temps en temps un petit enfant ou un chien qui s'arrête en haut des marches et le regarde comme on regarde un rêve.

    Il sait que sa libération est proche. Il en est à la fois heureux, sentir à nouveau l'air vivre autour de lui, et malheureux, si sa prison se délite cela veut aussi dire que son aimée est faible, peut-être même a-t-elle disparu. Elle l'a trahi, mais il ne peut empêcher son cœur de battre un peu plus vite quand il pense à elle.

    Enfin, un jour d'automne ruisselant d'or, d'ambre et de lumière, il s'approche à nouveau du mur de sa prison.

    Il applique ses mains dessus et appuie de plus en plus fort.

    Dans un scintillement et un souffle il voit ses mains, puis ses bras passer au travers.

    Plus de doute, le jour est venu.

    Il respire un grand coup et avance résolument d'un pas, puis de deux, il a l'impression de passer au travers d'un brouillard qui lui caresse le visage, il entend des voix, des cris qui viennent de loin assaillir ses oreilles, mille senteurs envahissent son nez, des images de gloire, d'amour et de destruction l'agressent.

    Enfin, comme un nouveau-né, il émerge de ce placenta qui le gardait prisonnier.

    Devant lui les marches semblent l'appeler.

    Il commence à gravir l'escalier iridescent.

    Ca y est il est dehors. Le rire de son aimée l'entoure.

    Malgré le mal qu'elle lui a fait il va partir à sa recherche.

    Mais, dès ses premiers pas, il le sent, le ressent, la magie a presque entièrement disparu de ce monde.

    Est-il revenu à temps ?

    Il se retourne vers ce qui fut sa prison et son havre pendant si longtemps, les marches déjà s'estompent, la forêt reprend ses droits.

    Alors, Merlin fait à nouveau face à son destin et s'enfonce sous les frondaisons de Brocéliande.


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  • Rediffusion de fin 2008

    Il se sent bien fatigué ce matin Saint Matthieu (NDLR : Pour bien comprendre la suite de l'histoire et pour les ignorants en hagiographie, sachez que Saint Matthieu est le saint patron des comptables, des banquiers et des changeurs). Il faut dire q'uil vient de consulter le planning et il a un sacré boulot qui l'attend aujourd'hui.

    Il entasse sur son diable (NDLR : Je n'y suis pour rien si ça s'appelle comme ça) les dossiers du jour et se dirige en soupirant vers son bureau.

    Il s'installe au milieu de son capharnaüm (NDLR : C'est au poste de douane de Capharnaüm que Matthieu exerçait son boulot et c'est là que Jésus l'a recruté. Et si ce mot désigne aussi un gros bazar c'est qu'il doit y avoir une raison), il allume son ordinateur, se branche sur sa session et appuie sur le bouton d'appel des clients.

    Le panneau d'affichage de la salle d'attente indique "n° 53 bureau SM" (NDLR : Non pas pour sado-maso, mais pour Saint Matthieu faut tout vous expliquer).

    Arrive une pétillante vieille dame, elle présente ses papiers et décroche à Saint Matthieu un sourire radieux bien qu'édenté.

    "Alors voyons : un mari mort à la guerre, a élevé seule ses 4 enfants, n'a jamais baissé les bras, à la retraite a fait du bénévolat. Bon, quelques petits larcins dans les magasins pour nourrir ses enfants, on ne va pas chicaner pour ça. Allez sur 100 je vous donne 90, voilà votre ticket pour l'entrée au Paradis, suivez les flèches dorées marquées au sol".

    Remerciements émus de la première cliente.

    Ensuite trois cas pas au top, de la lâcheté, de l'égoïsme, tout ça ce sont des points en moins et avec seulement 50 points un petit stage au purgatoire ne sera pas superflu.

    "n° 1007" (NDLR : Eh oui, déjà faut pas croire ça dépote là-haut, même s'ils ont l'éternité devant eux).

    Arrive un homme un peu rondouillard et une bonne bouille, il présente ses papiers.

    Saint Matthieu épluche "Eh dites, il manque la fiche de l'année 1942, pas normal ça !"

    Le monsieur pâlit un peu.

    "Bon je contrôle sur ma base de données. Oh, oh, 1942 rafle du Vel d'hiv. Dites, non seulement vous avez raflé, mais vous avez drôlement fouillé pour que personne ne vous échappe. Désolé mais là vous perdez 80 points d'un coup".

    "Mais" balbutie le monsieur "j'ai fait un bon mariage, j'ai bien éduqué mes enfants".

    "Exact c'est par ça qu'il vous reste 20 points, mais les objets volés aux juifs et les enfants envoyés au massacre, ça se paye".

    "Pourtant je n'ai pas été le seul à les emballer, et puis c'était les ordres, et j'ai vu que vous aviez laissé passer un collègue".

    "Oui, mais lui il s'est arrangé pour laisser filer des enfants, ça lui a valu des points en plus. Désolé en ce qui vous concerne c'est le ticket direct pour les pays chauds".

    Saint Matthieu appuie sur un bouton et une trappe s'ouvre sous les pieds du bonhomme.

    "Chaud devant" rigole Saint Matthieu "amusez-vous bien avec celui-là".

    "Merci Matt" lui répond-on.

    Débarque ensuite une femme adultère qui n'en mène pas large.

    "Je sais, je sais, je n'aurais pas du tromper mon mari".

    "Bof, il vous délaissait et puis vos amants vous les choisissiez par amour. Vous savez ça, Jésus il apprécie et n'oubliez pas que Marie Madeleine est une bonne copine. Pour le reste on dira passable 60 points ça passe juste".

    "Et mon mari ?" s'inquiète la dame "il a eu des maîtresses aussi, il est passé alors ?"

    "Ah lui, non direct au sous-sol".

    "Mais pourquoi ? Il a fait comme moi".

    "Si on veut, mais lui pas d'amour là-dedans et des pratiques franchement ignobles notamment avec des enfants, alors ça n'a pas fait un pli, il est parti bronzer et comme en plus il vous maltraitait, ça lui a fait un paquet de points en moins".

    Ensuite une petite pause autour de la machine à café où les Saintes et les Saints échangent potins et souvenirs.

    "La tête à Torquemada quant on l'a envoyé se faire rôtir, trop drôle".

    "Et Simon de Monfort quant il a croisé en descendant les Cathares qui montaient à mourir de rire".

    Ils taillent aussi des bavettes avec les confrères des autres religions.

    "Vous devez avoir du boulot avec tous ces attentats !"

    "M'en parlez pas, ces sacrés fanatiques croient se retrouver nez à nez, enfin je me comprends, avec des houris et zou direct avec vos dingues à vous à la trappe. Et vous avec la crise financière pas trop de banquiers ?"

    "Tu parles, on est plus en 1929, ils filent avec des parachutes dorés plutôt qu'avec une balle dans la tête, mais on les attend au virage".

    Et la journée reprend.

    Saint Matthieu voit passer un douanier. Bon, il n'est pas blanc-bleu, limite des 49, mais comme c'est un collègue il lui accorde un point de plus assorti quand même d'un long passage au purgatoire, on a ses faiblesses mais faut quand même pas exagérer.

    Il accueille ensuite un jeune homme décédé suite à une longue maladie qui râle qu'il n'a pas fait tout ce qu'il voulait sur terre.

    "Vous savez vous pouvez aller directement là-haut. Vous prenez un risque en redescendant".

    Mais non, le jeune homme est prêt à tenter le coup.

    Saint Matthieu l'adresse donc au chef de service Saint Pierre qui est seul habilité à traiter les cas complexes de réincarnation.

    Et voilà des prêtres.

    Celui-là a passé sa vie à se reprocher ses fantasmes vis-à-vis de ses belles paroissiennes, à s'infliger pénitence sur pénitence et à se venger sur ses ouailles en oubliant la simple charité. 25 malheureux points pour ses jeunes années et ouverture de la trappe.

    Celui-ci en revanche, bien qu'ayant vécu dans le "péché" avec une femme a fait rayonner la joie et le bonheur autour de lui, 98 points et direct chez Saint Pierre pour des félicitations.

    Le gros spéculateur mort sur un matelas de billet en laissant derrière lui malheur et désolation essaye bien d'acheter notre Saint Matthieu, mais inflexible il lui attribue zéro et direction le barbecue.

    Cette femme malheureuse qui avoue avoir euthanasié son enfant qui souffrait, est consolée et envoyée par l'ascenseur express rejoindre celui qui lui a tant manqué.

    La journée se termine enfin. Les chiffres de toutes ces vies qu'il a vu défiler jouent la sarabande dans la tête de Saint Matthieu.

    "Mais quand comprendront-ils qu'un peu d'amour fait gagner un maximum de points et qu'on se fiche de presque tout le reste" se dit-il désabusé. Il baille, éteint son ordinateur et s'en va goûter un repos bien mérité dans son NLH (NDLR : Nuage à Loyer Modéré, mais vous aviez deviné), mais peut-être avant une petite sortie avec les collègues pour se boire un petit coup d'hydromel au bar du coin.


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  • Une rediffusion de 2008. Ames sensibles s'abstenir.

    L'homme marche à grands pas, écrasant les feuilles sous ses pieds. Pourtant, il se déplace presque sans bruit, tel un grand prédateur.

    Son visage serait beau s'il n'arborait pas une mâchoire crispée et des traits furieux.

    C'est l'aube, il avance dans la forêt, son fusil serré entre ses mains. Il n'a qu'une idée en tête, toujours la même, tuer, tuer, faire mal, faire le Mal.

    Tout à coup dans le silence des arbres, il lui semble entendre une cavalcade. Là, oui, là, un peu plus loin dans la légère brume qui stagne encore entre les arbres, il perçoit le silhouette d'un cerf suivi d'une biche et de son faon. Il s'arrête net, épaule et vise le petit, heureux déjà à la perspective de détruire une jeune vie.

    Mais dans le viseur plus rien.

    Il maugrée, aurait-il eu une hallucination ?

    Serrant encore plus fort les mâchoires, les sourcils froncés, il s'enfonce plus loin dans la forêt.

    Tuer, tuer encore et encore, c'est là son credo. Tirer sur les cervidés, tirer sur les lièvres, tirer sur les faisans et quand la saison de la chasse est terminée, braconner, tirer ou écraser les chats, les chiens où n'importe quelle sale bestiole qui croise son chemin.

    Et imaginer les maîtres de ces malheureux animaux se lamenter, fantasmer sur les pleurs des enfants privés de leurs compagnons, savoir que derrière lui il laisse une traînée de souffrances humaine et animale lui fait du bien, c'est pour lui une jouissance sans limite.

    Un sourire glacé nait sur ses lèvres au souvenir de ses exactions, au souvenir des corps pantelants et sanglants qui jonchent son chemin.

    Un jour peut-être, rêve-t-il, il s'attaquera à la proie suprême, une jeune fille pleine de vie et de joie qu'il croise parfois.

    Pris dans ses évocations, il ne s'aperçoit pas qu'il n'a pas emprunté le chemin habituel. Ici le bois se fait plus sombre, bruissant de mille voix. La brume s'élance à l'assaut des arbres.

    Lorsque, enfin, il reprend pied dans la réalité, il se trouve à quelques pas d'une chaumière qui se tapit au milieu des ronces.

    Tout autour de lui, ce n'est plus que geignements, aboiements, miaulements, sifflements plaintifs.

    Agacé, puis vaguement effrayé par ces sons qui l'assaillent, il tourne le dos à la maisonnette et regarde autour de lui.

    Et là, il les voit, ils s'approchent de lui de toutes parts à pas feutrés, leurs blessures saignantes, leurs gueules pleines de gémissements, ils sont comme évanescents.

    Comment cela se peut-il ? Il lui semble reconnaître, mais c'est impossible, toutes les victimes qui ont jalonné sa route de tueur impitoyable, animaux sauvages, animaux domestiques, les yeux brillant de haine, s'approchent de lui.

    Il se met à tirer n'importe comment, rechargeant encore et encore son instrument de mort.

    Mais en face de lui les victimes devenues vengeresses le cernent.

    En désespoir de cause, les insultes à la bouche, il se rue dans la cabane, coince la porte comme il le peut et se réfugie dans un coin, tremblant comme ce faon qu'il avait acculé, pleurant de détresse comme ces chats et ces chiens torturés par plaisir.

    A l'extérieur, les cris des animaux viennent en vagues successives se heurter aux murs de la masure, les corps se frottent contre la porte, les volets, une odeur de sang plane dans l'air.

    La journée passe ainsi, il ne sait plus qui il est, plus ce qu'il fait, ce qu'il doit faire.

    Et brusquement c'est le noir, il s'évanouit de peur, lui le cruel chasseur.

    La nuit est tombée quand il revient à lui.

    Il n'entend plus rien !

    Ses agresseurs semblent être partis.

    Alors, il se redresse, un grand rire le secoue, il montre le poing et hurle "Je vais vous tuer tous !". Alors, une lueur embrase la petit maison, une voix désincarnée s'élève "Tu n'as rien compris, tans pis pour toi !".

    Et la porte s'ouvre seule, et les animaux fantômes qui attendaient dehors se ruent à l'intérieur et ensevelissent leur tortionnaire sous leurs corps torturés, crocs, griffes, becs prêts à le déchiqueter.

    Un hurlement sans fin s'échappe de sa gorge tandis qu'il succombe à l'assaut.

    Quelques jours plus tard, des promeneurs égarés trouvent le corps du chasseur.

    Mis à part son visage tordu par une peur sans nom, son cadavre ne présente aucune blessure.

    Et tandis que les secours l'emmènent vers sa dernière demeure, de la chaumière s'élance vers l'azur du ciel une brume impalpable.

    Peut-être que si les témoins regardaient mieux, ils pourraient distinguer au cœur de cette nuée les silhouetteshttp://www.mediapart.fr/files/chasseur.jpg joyeuses et apaisées des animaux guéris de leurs blessures.

    Et là-bas, dans la plaine, une jeune fille respire à plein poumons, heureuse de se sentir vivante comme jamais auparavant. L'étrange poids qui accablait ses épaules depuis quelques temps vient de s'envoler.

    Cette petite histoire était aussi un hommage au site "Les chats du Maquis" dont le refuge avait subi une attaque immonde d'un dingue de la gâchette. Une façon pour moi de rendre hommage aux petites victimes innocentes, justice malheureusement ne leur a pas rendue. Je la dédie également aux pauvres lévriers espagnols victimes eux aussi de la monstruosité humaine.


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